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  • 18/04/2015
Un tueur en série est un criminel auteur d'homicides qu'il réitère dans le temps. Selon la définition la plus répandue, ce type de criminel a commis au moins trois meurtres, dans un intervalle de temps – de quelques jours à plusieurs années – séparant chacun de ces crimes. Il semble, dans certains cas, tirer un certain degré de plaisir du fait de tuer ses victimes.

Certains criminologues contemporains pensent cependant qu'un tueur en série se définit, indépendamment du nombre de victimes, par sa motivation intrinsèque, issue de fantasmes et par un passage à l'acte d'une extrême violence sexualisée. Autrement dit, un meurtrier pourrait être classé au nombre des tueurs en série dès son premier passage à l'acte, s'il est animé par une pulsion spécifique. Dans ce cas, son parcours criminel est interrompu, dès le premier meurtre, par l'arrestation, ou tout autre motif (maladie, décès, …).
Le meurtrier de type « sériel » est généralement défini comme psychopathe ; il est considéré comme responsable pénalement. Dans de rares cas, il peut être diagnostiqué par l'expertise psychologique comme étant psychotique ; il est alors considéré comme n'étant pas responsable de ses actes et ne pourra être condamné.
Caractéristiques d'un tueur en série
Un tueur en série se caractérise généralement par le fait qu'il n'existe aucun lien entre lui et sa victime. En d'autres termes, il ne connaît pas sa victime avant de la choisir, d'où une difficulté accentuée pour les enquêteurs à retrouver l'auteur des faits. C'est pourquoi policiers et gendarmes vont avoir recours à la technique dite du « profilage » (ou « analyse criminelle et comportementale ») pour tenter de l'identifier. Ils étudieront notamment le mode opératoire utilisé pour commettre le crime. Cette analyse peut en effet leur permettre de réaliser des rapprochements entre différents homicides commis dans une même région et éventuellement imputables à un même individu. Une recherche plus approfondie en matière psychocriminologique peut amener les enquêteurs à identifier la « signature » du criminel, qui se distingue du mode opératoire en ce qu'elle est inconsciente.
Si ce type de criminel semble agir sans mobile apparent, une motivation profonde est pourtant à l'œuvre dans chacun des passages à l'acte. Psychiatres, psychologues et criminologues s'emploient donc à décrypter cette motivation. En effet, le tueur en série ne tue pas par idéologie (même s'il peut parfois sélectionner ses victimes sur des critères ethniques, religieux, sexuels ou autres), par fanatisme, et généralement pas non plus par appât du gain. Le moteur du tueur en série est fréquemment le sentiment de toute-puissance que lui procurent ses crimes, qui mêlent généralement le sexe et la mort. Il est vrai qu'une forte proportion de tueurs en série a subi des violences ou des agressions sexuelles durant l'enfance.