Yyad ma ad teddud
  • il y a 17 ans
Question Revue Izuran : On peut citer l’exemple de la chanson Iyya-d m’ad teddud, où vous évoquez, on ne sait pas comment, tala, qui est un symbole fort et lourd de sens dans la culture kabyle, notre culture. Elle est entre autre ce lieu magique de rencontre ou de ce qu’on pourrait appeler « la mixité virtuelle de la jeunesse kabyle d’antan ». Zimu l’évoque encore aujourd’hui, à l’ère de l’Internet et du satellite, en parlant de mixité, de relation filles et garçon ou d’amour tout simplement. Pourquoi ? Est-ce une nostalgie d’un temps passé pour prendre la place poétique de Si Mohand U Mhand que vous citez merveilleusement ?

Zimu : ... Dans la chanson que vous citez, j’ai essayé de miroiter la folie d’une société qui a peur de voir l’amour sortir des chansons et de la poésie pour s’installer dans les rues, les chemins des fontaines (abrid n tala), les villages … J’ai essayé de dire que si dans cette société qui utilise des emprunts pour parler d’amour, ceux qui s’aiment sont des fous, des mal éduqués … alors devenons fous, immoraux … nous gagnerons à figurer sur un poème de Si Moh (celui d’antan et celui d’aujourd’hui) que les jeunes gens réciteront en secret pendant des générations !!!

extrait d'un entretien accordé à la revue IZURAN "racines"
www.racines-izuran.com
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