La sieste

  • il y a 17 ans
Dans mon jardin d’été
Je me traîne
Sur un hamac comme dans un bain

Sous les branches du noyer
Je m’enchaîne
Pendu au temps qui va-et-vient

Et grand-mère dort dans le salon
De la maison

Y a une odeur d’enfance
Qui se traîne
Sur le chemin des écoliers

Des bruits de grandes vacances
Qui m’entraînent
Plus loin derrière les champs de blé

Le pic-vert chante qu’il va pleuvoir
C’est pour plus tard

J’ai les yeux qui se ferment
Je m’entraîne
Dans des balancements indolents

Avec ces histoires qui germent
Se déchaînent
Dans ma mémoire de vieil enfant

Les cloches sonnent dring dring dring c’est l’heure
Il est trois heures
Le pic-vert chante qu’il va pleuvoir
Et je dors comme un loir

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