chef de gang devenu pasteur

  • il y a 17 ans
Alors que s'estompent les souvenirs de l'époque où il orchestrait des cambriolages, des transactions de drogue et des enlèvements, le pasteur Asmick Jean-Jacques tente de changer les choses dans son ancien quartier de Montréal.
Les exploits de M. Jean-Jacques alors qu'il était un "jeune voyou" lui ont valu une peine de neuf ans d'emprisonnement, plusieurs d'entre elles passées en solitaire dans une cellule sombre.

"J'ai contribué à pas mal de destruction", affirme l'ancien leader des Ruff Riders, gang de rue de la région de Montréal.

Aujourd'hui, l'homme âgé de 31 ans a troqué la tenue de détenu pour la soutane. Marié, père de quatre enfants, il est pasteur dans une église montréalaise.
"Pendant longtemps, j'avais l'habitude de détruire. Maintenant, nous reconstruisons."

Isolé dans la pénombre de sa cellule 23 heures et demie par jour, le salut lui est venu au fil de ses entretiens hebdomadaires d'une heure avec un pasteur nommé Pierre Roche.
M. Jean-Jacques, qui avait fait la connaissance du pasteur Roche avant d'avoir été emprisonné, a lui-même demandé ces rencontres.
"Pour lui, c'était un peu comme une blague de me parler", affirme M. Roche.
"(C'était) pour lui une occasion de sortir (...) de quitter le trou."
Mais le pasteur Roche, qui s'entretenait avec d'autres détenus de la prison montréalaise où était incarcéré M. Jean-Jacques, était déterminé à venir en aide à ce dernier. Il lui a parlé de Jésus-Christ et lui a laissé de la documentation au sujet de la Bible.
"Un jour, il m'a appelé et il pleurait. Il m'a dit qu'il avait entendu l'appel de Dieu."
Lors de la rencontre suivante, le détenu avait coupé sa longue chevelure tressée.
"Depuis ce moment, il a donné sa vie à Jésus-Christ", affirme le pasteur Roche.
M. Jean-Jacques, qui a été remis en liberté en décembre 2002, est maintenant l'adjoint du pasteur Roche au sein de la Church of God of All Nations.

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