Michel Caillol - Sur les traces du sacré en religion : quelle signification ?

  • il y a 9 ans
Par Michel CAILLOL, Docteur en Médecine (Chirurgien Orthopédiste), Docteur en Philosophie (Ethique et Politique), Formateur en Ethique Hospitalière.

La chirurgie est sans cesse en tension entre sa finalité et son efficacité. Efficacité car c’est un acte particulièrement technique, finalité car elle s’adresse à un être humain dans ce qu’il a de plus cher : son propre corps.
L’agir médical en général correspond déjà à une technique très spécifique. Ne fabriquant ni ne modifiant aucun objet, il vise au rétablissement d’un état naturel, la santé. Sa finalité ne pouvant donc être dans l’objet fabriqué, elle ne peut l’être que dans le champ de son activité. Or quel est ce champ, sinon plus qu’un corps fut-il humain, véritablement une personne humaine ?
D’autant que, en tant que médecine, la chirurgie comporte une dimension purement empirique qui représente sa principale source de progrès : c’est un artisanat, un bricolage, celui de l’opérer en général, qui vise à généraliser un savoir-faire à partir de l’expérience du particulier (la ligature des vaisseaux au lieu de leur cautérisation par exemple). Mais cette dimension empirique va prendre une importance toute particulière du fait même de son caractère invasif (inter-venir c’est rentrer dans le corps, c’est l’ouvrir).

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