Brigitte Fontaine - Lectures (01.12.2014 - Bookbox)
- il y a 9 ans
1 décembre, 2014 - 22:00
Brigitte Fontaine dans la Book Box
Dans son Portrait de l’Artiste en déshabillé de soie (Actes Sud, 2012), voici comment mon invitée de ce soir se présente : « Je mesure un mètre soixante-neuf, je suis bourrée d’alexandrins et de séries noires, je suis une femelle francophone de race blanche. (…) J’aime les parfums forts, les lourdeurs, les puanteurs et les vibrations bouillantes. J’ai un appétit d’ogre pour l’amour physique. J’aime les baisers sur la bouche, les vits vigoureux, les doigts adroits et aimants. (…)Suis-je un pingouin malade, un petit ramoneur ? Suis-je la der des ders, le monstre du Loch Ness ?».
Quelle langue agile, n’est-ce pas ? Quand je la rencontre à la sortie de son interview dans l’émission d’Armel et Marie, la chanteuse-comédienne-dramaturge-écrivain Brigitte Fontaine me tend sa main pour un baisemain, non : pour deux baisemains. Elle a de petites lunettes rondes, une clope et un verre de whisky. Et me suit dans le studio, récite soudain des vers revenus d’un désert d’enfer fantasmé par Rimbaud, lit l’histoire d’amour entre une souris et un jeune homme romantique (tiré de son recueil Les hommes préfèrent les hommes, qui vient de paraître chez Flammarion) et poétise la notion de spoileren me racontant la fin des Enfants terribles de Cocteau. Onze minutes dans la vie de cette « nymphette de plus de 20 000 ans », à entendre en trois prises d’ici vingt-trois heures.
Ensuite, par l’intermédiaire d’un texte nécessaire de Claro, défense violente du lauréat 2014 du Prix de la Page 111, Antoine Volodine, dont l’œuvre exigeante fut injustement tournée en ridicule par des « roquets » de France Inter. Et on continuera à sillonner les mystères du règne animal avec un « Incroyable bestiaire » anglais, d’une folle érudition, me permettant de vous avertir notamment de l’existence d’un authentique « crabe-yéti » des magmas du Pacifique. Chaud !
22h05 : Arthur Rimbaud récité par Brigitte Fontaine, Une Saison en enfer.
22h20 : Brigitte Fontaine lue par elle-même, Les hommes préfèrent les hommes.
(Intermède : Brigitte Fontaine lue par elle-même, Portrait de l’Artiste en déshabillé de soie.)
Brigitte Fontaine dans la Book Box
Dans son Portrait de l’Artiste en déshabillé de soie (Actes Sud, 2012), voici comment mon invitée de ce soir se présente : « Je mesure un mètre soixante-neuf, je suis bourrée d’alexandrins et de séries noires, je suis une femelle francophone de race blanche. (…) J’aime les parfums forts, les lourdeurs, les puanteurs et les vibrations bouillantes. J’ai un appétit d’ogre pour l’amour physique. J’aime les baisers sur la bouche, les vits vigoureux, les doigts adroits et aimants. (…)Suis-je un pingouin malade, un petit ramoneur ? Suis-je la der des ders, le monstre du Loch Ness ?».
Quelle langue agile, n’est-ce pas ? Quand je la rencontre à la sortie de son interview dans l’émission d’Armel et Marie, la chanteuse-comédienne-dramaturge-écrivain Brigitte Fontaine me tend sa main pour un baisemain, non : pour deux baisemains. Elle a de petites lunettes rondes, une clope et un verre de whisky. Et me suit dans le studio, récite soudain des vers revenus d’un désert d’enfer fantasmé par Rimbaud, lit l’histoire d’amour entre une souris et un jeune homme romantique (tiré de son recueil Les hommes préfèrent les hommes, qui vient de paraître chez Flammarion) et poétise la notion de spoileren me racontant la fin des Enfants terribles de Cocteau. Onze minutes dans la vie de cette « nymphette de plus de 20 000 ans », à entendre en trois prises d’ici vingt-trois heures.
Ensuite, par l’intermédiaire d’un texte nécessaire de Claro, défense violente du lauréat 2014 du Prix de la Page 111, Antoine Volodine, dont l’œuvre exigeante fut injustement tournée en ridicule par des « roquets » de France Inter. Et on continuera à sillonner les mystères du règne animal avec un « Incroyable bestiaire » anglais, d’une folle érudition, me permettant de vous avertir notamment de l’existence d’un authentique « crabe-yéti » des magmas du Pacifique. Chaud !
22h05 : Arthur Rimbaud récité par Brigitte Fontaine, Une Saison en enfer.
22h20 : Brigitte Fontaine lue par elle-même, Les hommes préfèrent les hommes.
(Intermède : Brigitte Fontaine lue par elle-même, Portrait de l’Artiste en déshabillé de soie.)