L'école des femmes - galabru
- il y a 17 ans
Pièce de Molière (1662), enregistrée en 1995 au théâtre Princesse-Grace de Monaco. Mise en scène : Robert Manuel.
La scène la plus fameuse, acte II : « Le petit chat est mort. »
Arnolphe (Michel Galabru) a enfermé sa pupille, Agnès (Emmanuelle Livry), dans le dessein de l’épouser. Mais un jeune homme, Horace, déjouant la surveillance des deux domestiques, déclare sa flamme à la candide adolescente et conquiert facilement son cœur.
Une facture des plus classiques. On opposera facilement cette version à celle du théâtre de la Commune d’Aubervilliers, enregistrée au Festival d’Avignon en 2001. Pierre Arditi y présente un Arnolphe non dénué de séduction, moins ridicule que ne le joue l'inégalable Galabru et peut-être plus proche de ce qu’imaginait Molière, qui créa le rôle (encore que le regretté Robert Manuel, qui signa la mise en scène de cette version monégasque et qui fut l'un des piliers de la Comédie-Française, devait être au fait des intentions de l'auteur, pour lequel il nourrissait une véritable passion). Mais Emmanuelle Livry, ici, est une Agnès vraisemblable et touchante, qui a au surplus l’âge du rôle. Tandis qu’Agnès Sourdillon, qui a perdu toute ingénuité chez Rivette et Godard, et depuis quelques années, donne trop de causticité au personnage, sans doute par esprit de compensation. Il est vrai que Mlle de Brie, créatrice du rôle, avait 32 ans en 1662.
[La scène avec Arditi et Sourdillon avait été plusieurs fois mises en ligne sur Dailymotion, et je m'étais fait un plaisir de poser un lien vers l'une d'elles... Toutes ont disparu dans les caves humides de la censure. Mes condoléances à leurs auteurs.]
La scène la plus fameuse, acte II : « Le petit chat est mort. »
Arnolphe (Michel Galabru) a enfermé sa pupille, Agnès (Emmanuelle Livry), dans le dessein de l’épouser. Mais un jeune homme, Horace, déjouant la surveillance des deux domestiques, déclare sa flamme à la candide adolescente et conquiert facilement son cœur.
Une facture des plus classiques. On opposera facilement cette version à celle du théâtre de la Commune d’Aubervilliers, enregistrée au Festival d’Avignon en 2001. Pierre Arditi y présente un Arnolphe non dénué de séduction, moins ridicule que ne le joue l'inégalable Galabru et peut-être plus proche de ce qu’imaginait Molière, qui créa le rôle (encore que le regretté Robert Manuel, qui signa la mise en scène de cette version monégasque et qui fut l'un des piliers de la Comédie-Française, devait être au fait des intentions de l'auteur, pour lequel il nourrissait une véritable passion). Mais Emmanuelle Livry, ici, est une Agnès vraisemblable et touchante, qui a au surplus l’âge du rôle. Tandis qu’Agnès Sourdillon, qui a perdu toute ingénuité chez Rivette et Godard, et depuis quelques années, donne trop de causticité au personnage, sans doute par esprit de compensation. Il est vrai que Mlle de Brie, créatrice du rôle, avait 32 ans en 1662.
[La scène avec Arditi et Sourdillon avait été plusieurs fois mises en ligne sur Dailymotion, et je m'étais fait un plaisir de poser un lien vers l'une d'elles... Toutes ont disparu dans les caves humides de la censure. Mes condoléances à leurs auteurs.]