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  • il y a 12 ans
C’est sur le parvis de la Mairie de Marseille que Médecins du Monde, la Fondation Abbé Pierre et la FNARS PACA-Corse avaient donné rendez vous jeudi matin a tous les candidats à la mairie de Marseille. L’objectif était d’attirer l’attention sur ce parcours du combattant qu’est devenu aujourd’hui l’accès gratuit à l’eau dans la ville. Pas de fontaine d’eau potable, quasiment pas de toilettes publiques ni de bains douches. Un problème qui peut toucher chacun d’entre nous : « faites l’expérience d’une envie pressente dans Marseille commente Philippe Rodier (Médecins du Monde), si vous n’avez pas cinq euros dans la poche pour commander un café, vous faites entre deux voitures ». Un problème encore plus prégnant pour les SDF. « Trouver de l’eau c’est un parcours du combattant au quotidien, explique Ludovic qui vit dans la rue. Et pourtant l’eau c’est la vie. On peut pas faire sans boire, ni pouvoir se laver ».
Les organisateurs avaient donc décidé de se saisir de la période électorale pour interpeller les candidats à la Mairie de Marseille et les inviter à signer une charte.
Il s’agissait pour eux de s’engager à réinstaller des fontaines publiques , des toilettes publiques, des bains douches municipaux, mettre l’eau à disposition des personnes en situation de grande précarité et faire en sorte que chacun dispose d’une évacuation des déchets.
Trois candidats ont annoncé qu’ils signaient la charte, Jean Marc Coppola pour le front de Gauche était présent tout comme Pape Diouf passé avant sa propre conférence de presse (voir par ailleurs). Patrick Mennucci (PS), lui a fait savoir dans un communiqué qu’il n’avait pu se rendre sur place mais qu’il « signait la charte sans la moindre réserve ».
Jean Claude Gaudin (UMP) et son équipe quant a elle ne s’est pas déplacée. Faut-il réellement s’en étonner ? Rappelons que le Maire de Marseille a pris en octobre 2011 un arrêté anti mendicité sur le centre-ville. « Il faut dire les choses comme elle sont, regrette Philippe Rodier, l’espace urbain a été organisé de telle façon qu’il soit totalement hostile au maintien des gens en situation précaire et avec le projet de les chasser de la ville ». Pour le délégué régional de Médecins du Monde l’impossible accès à l’eau « est un des aspects de la politique anti-pauvre qui est menée par la municipalité de Marseille depuis des années ».
©Infos-Marseille.fr

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