Le Parlement européen veut imposer des sanctions ciblées à l’encontre des dirigeants ukrainiens. Les parlementaires, réunis en session plénière à Strasbourg, ont évoqué la possibilité de geler les avoir ou d’interdire les déplacements dans l’Union européenne de certains fonctionnaires ukrainiens, comme l’explique le président de la Commission Affaires étrangères.

“Ceux qui sont personnellement responsables des violences, des arrestations sommaires, de torture, ceux qui soutiennent ce genre de pratiques ne doivent plus être autorisés à voyager en Europe, déclare Elmar Brok, eurodéputé allemand de centre-droit.”

Les eurodéputés plaident pour un soutien financier pour l’Ukraine, mais toute aide européenne doit être conditionnée selon ce parlementaire polonais de centre-droit.

“L’argent c’est comme de l’essence, compare Marek Siwiec, avant de mettre de l’essence, il faut s’assurer que la machine fonctionne.”

Le Parlement européen appelle aussi, dans sa résolution non contraignante, à une réforme constitutionnelle.

“La constitution qui est d’application actuellement est illégitime parce qu’elle a été modifiée par la Cour suprême et non pas par le Parlement, explique Jacek Saryusz-Wolski, eurodéputé polonais de centre-droit. Elle donne des compétences au président Ianoukovitch pour lesquelles il n’a pas été élues.”

La question ukrainienne sera au menu de la réunion des 28 ministres des Affaires étrangères lundi prochain à Bruxelles – les diplomates européens qui sont toujours divisés sur d‘éventuelles sanctions.