Comme on pouvait s’en douter, les réactions n’ont pas manqué après l’incident qui a entrainé vendredi le report de la séance plénière de MPM. « Je suis scandalisé, indique dans un communiqué Jean Claude Gaudin, le sénateur-maire de Marseille, il est infiniment choquant que le candidat choisi par le Parti Socialiste pour le représenter aux prochaines élections municipales puisse tenir des propos racistes au sein d'une assemblée élue. Celui qui prétend aux fonctions de Maire devrait savoir qu'il faut en permanence faire preuve de retenue et oeuvrer continuellement au rassemblement des Marseillais et non à leur division ou leur exclusion. » Scandalisée aussi, Nora Preziosi, adjointe au maire de Marseille et conseiilère régionale UMP qui demande la démission de Patrick Mennucci. Au PS, Marie Arlette Carlotti a presque immédiatement réagi par un communiqué dans lequel elle appelle les élus Marseillais a faire preuve de responsabilité “Comme souvent, écrit-elle, les débats politiques à Marseille sont vifs et passionnés. L'invective, l'outrance et la caricature y prennent hélas aujourd'hui beaucoup trop de place et décrédibilisent la parole politique. Ne laissons pas la défiance et la suspicion s’installer, terreau fertile aux thèses du Front National qui se prend à rêver d’être l’arbitre du Conseil Municipal en mars prochain ». Tout en condamnant les propos de Patrick Mennucci, Christophe Masse stigmatise l’attitude du groupe UMP : « Sacrée pirouette opérée par les élus de droite qui tentent de diviser le Parti socialiste pour sauver leur fin de règne. Bruno Gilles s’est saisi d’un piège afin d’offrir un nouveau spectacle pitoyable de la politique politicienne comme sa majorité nous la sert depuis trop longtemps ». Idem pour Christophe Madrolle (Modem) qui regrette la décision du groupe UMP ui a entrainé le report de la séance : « « Prendre prétexte d’une erreur de langage, certes déplorable, de Patrick Mennucci pour politiser une question qui n’a pas sa place l’hémicycle de MPM, et pénaliser ainsi le travail de notre assemblée, est inacceptable ».
De son côté, Karim Zeribi pour EELV renvoie dos à dos les protagonistes : « EELV dont le slogan pour cette campagne est « Tous Marseillais » se refuse à rentrer dans ce jeu. Nous voulons parler des préoccupations des marseillaises et des Marseillais (…) Aujourd’hui il faut éviter ses pratiques dangereuses ».