Lucien Fontanarosa Landscapes - Paysages 1934-1950 © Lucien Fontanarosa
- il y a 11 ans
Lucien Fontanarosa (1912-1975) - Paysages de Paris et d'Ile de France
Regard sur un tableau : "Le Pré Saint-Gervais et Pantin, vus des anciennes fortifications de Paris"
A la fin des années 1930, de retour du Maroc et d'Italie, Lucien Fontanarosa s'interroge sur sa palette et la maîtrise de la couleur. Soucieux de ne pas se laisser envahir par les impressions enivrantes des lumières captées lors de ses voyages, il décide de restreindre sa palette à des tons sourds comme l'on s'astreint à une épreuve. Il ne se libèrera de ce cadre qu'une dizaine d'années plus tard. L'atmosphère sombre et contraignante des dernières années de la décennie, le conduit à brosser les paysages qui l'environnent dans le nord et l'est de Paris : les canaux, la ceinture de la capitale et ses anciennes fortifications, les bords de Seine et de Marne, les environs des Buttes-Chaumont, …
C'est ainsi qu'il livre sans le vouloir quelques œuvres historiques, témoignages de l'évolution de Paris, espaces le plus souvent vides de toute présence humaine, empreints de secret et de méditation. Des lumières ténues jaillissent dans un chromatisme dont le contraste ira grandissant avec les années. Sa culture picturale, l'héritage des maîtres du passé, de la Renaissance jusqu'au 20ème siècle, qu'il aspire à transmuter, sous-tendent comme des références ou des points d'appui la rigoureuse construction de ses compositions.
Est-ce alors si important de reconnaître ici le Pré Saint-Gervais et Pantin au loin, les paysages industriels de cette banlieue de Paris et le premier plan des fortifications, talus où les enfants refont le monde? Dans sa simplicité, il s'agit déjà d'un paysage éternel, peu différent de ses vues de Rome de deux années antérieures : une recherche de sérénité et d'intemporalité, sans gratuité ni séduction facile, habite l'artiste et anime le grand peintre.
Association Lucien Fontanarosa
La Galerie Bernheim-Jeune à Paris expose Fontanarosa en permanence.
Conseil, Réalisation : Stéphane Löber
Regard sur un tableau : "Le Pré Saint-Gervais et Pantin, vus des anciennes fortifications de Paris"
A la fin des années 1930, de retour du Maroc et d'Italie, Lucien Fontanarosa s'interroge sur sa palette et la maîtrise de la couleur. Soucieux de ne pas se laisser envahir par les impressions enivrantes des lumières captées lors de ses voyages, il décide de restreindre sa palette à des tons sourds comme l'on s'astreint à une épreuve. Il ne se libèrera de ce cadre qu'une dizaine d'années plus tard. L'atmosphère sombre et contraignante des dernières années de la décennie, le conduit à brosser les paysages qui l'environnent dans le nord et l'est de Paris : les canaux, la ceinture de la capitale et ses anciennes fortifications, les bords de Seine et de Marne, les environs des Buttes-Chaumont, …
C'est ainsi qu'il livre sans le vouloir quelques œuvres historiques, témoignages de l'évolution de Paris, espaces le plus souvent vides de toute présence humaine, empreints de secret et de méditation. Des lumières ténues jaillissent dans un chromatisme dont le contraste ira grandissant avec les années. Sa culture picturale, l'héritage des maîtres du passé, de la Renaissance jusqu'au 20ème siècle, qu'il aspire à transmuter, sous-tendent comme des références ou des points d'appui la rigoureuse construction de ses compositions.
Est-ce alors si important de reconnaître ici le Pré Saint-Gervais et Pantin au loin, les paysages industriels de cette banlieue de Paris et le premier plan des fortifications, talus où les enfants refont le monde? Dans sa simplicité, il s'agit déjà d'un paysage éternel, peu différent de ses vues de Rome de deux années antérieures : une recherche de sérénité et d'intemporalité, sans gratuité ni séduction facile, habite l'artiste et anime le grand peintre.
Association Lucien Fontanarosa
La Galerie Bernheim-Jeune à Paris expose Fontanarosa en permanence.
Conseil, Réalisation : Stéphane Löber