D'où vient la dette, à qui profite t-elle ?

  • il y a 11 ans
Creusement des inégalités et augmentation de la dette sont les deux visages d'une même réalité : la finance asphyxie les peuples et la démocratie.

Le système, pour imposer l'austérité, foule au pied la démocratie et la volonté des peuples, il devient totalitaire.

"AUSTERITAIRE", telle est la formule inventée par Celine MENECES et Jean-Luc MELENCHON pour qualifier la dérive de ce système incarné par la Commission Européenne et la Troïka.

Il est temps de desserrer l'étreinte et de réaliser un Audit de la dette, de la restructurer en refusant de payer la partie indue et de recouvrer des marges de manœuvre.

Peut-on le faire en conservant l'euro ? Sur les bases actuelles, rien n'est moins sûr !

La politique monétaire est la politique de sa démographie. Un peuple jeune qui dispose de promesse d'avenir, comme la France, a besoin d'investir dans des infrastructures nécessaires à son développement. La dette ainsi contractée n'est pas un coût mais un investissement. Nous avons besoin d'une monnaie qui permette les exportations, décourage les importations basée sur le dumpnig social et environnemental et assure une inflation mesurée qui décourage le rente et favorise l'investissement dans l'économie réelle.

Un peuple âgé, comme l'Allemagne dont le régime de retraite est basé sur la capitalisation, doit garantir la rente, freiner l'inflation et maintenir une monnaie forte pour engranger les devises issues de secteurs industriels de niche tels que les machines outils ou les voitures de luxe.

Ces deux logiques sont antagonistes. La seule solution, pour maintenir notre monnaie commune, consisterait, comme le soutien l'économiste Jacques SAPIR, à faire payer les dettes de la France par les retraités allemands tandis que les jeunes travailleurs français financeraient les retraites des allemands. Aux vues de l'organisation européenne actuelle ce projet qui repose de surcroit sur une répartition des richesses et une mise sous coupe réglée de la finance, est une chimère.

Dès lors, l'outil euro est à la fois le problème et la solution.

- La Solution car mis sur les bons rail il peut être facteur de prospérité et de convergence européenne.

- Le Problème car sur le modèle actuel qui a peu de chance d'évoluer, il constitue un cancan, un coup de poignard sur les mains des français et des pays du sud de l'Europe qui empêche toute relance et initiative économique.

Jean-Luc MELENCHON a déclaré "entre l'euro et la liberté du peuple français, je choisis la liberté." Oskar LAFONTAINE quand à lui, exprime ses plus grandes réserves sur l'euro.

Nous sommes à la croisée des chemins, les élections européennes de 2014 vont être capitales tant pour la réorientation de l'Europe que pour infléchir la politique menée en France. La campagne démarre dès aujourd'hui.

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