Réunion publique du 28/03/24
Prise de vidéo de la réunion publique détaillant les erreurs du projet de surfpark de Canéjan. Description des erreurs et des approximations.
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ÉducationTranscription
00:00 et l'invogation, etc.
00:02 Le collectif "Quin des gens en transition"
00:05 appuyé par un groupe qui s'appelle "Non on ne sort pas"
00:08 qui regroupe plus large que cette association
00:11 et qui nous permet d'avoir cette salle là
00:13 c'est à réaliser tout un travail
00:16 durant plusieurs mois avec des personnes de Londres
00:18 qui ont fait des calculs, qui ont étudié les documents, etc.
00:21 Donc déjà, il y a eu énormément de choses faites
00:25 par des compétences et des personnes
00:28 qui se sont, tout d'un coup, trouvées une passion
00:31 pour un sujet qui n'était quand même pas très simple.
00:34 Comme nous sommes des personnes qui essayons d'être sérieuses
00:37 on s'est fait appuyer sur nos travaux
00:40 par des scientifiques, plus qu'appuyés
00:43 puisqu'on a remis en question nos travaux
00:46 en les faisant valider ou invalider d'ailleurs.
00:48 Et donc ce soir, on est capable de vous fournir
00:51 le résultat, une partie du résultat de tout ce travail
00:55 et vous allez également pouvoir, dans une seconde partie
00:58 de la soirée, poser vos questions.
01:01 Alors je vous expliquerai à ce moment là pour éviter que ça soit un peu
01:04 le bazar. On travaillera ensemble avec les mains levées, etc.
01:08 mais on verra ça en temps actif.
01:10 Alors, comme je vous disais, on a appuyé nos travaux
01:13 et on a eu la chance de pouvoir avoir des personnes
01:16 qui, non contentes d'être sérieuses en sciences
01:19 c'est leur métier, donc leurs paroles comptent beaucoup
01:22 donc on a la chance d'avoir avec nous Denis Lousteau
01:25 qui est chercheur en écologie physique et directeur de recherche
01:28 de l'Inrae, qui est là devant nous.
01:31 Donc bon, quand il part, on sait ce qu'il dit.
01:34 J'espère.
01:36 On a eu également la chance énorme d'avoir Pierre Bécheler
01:39 et Pascal Adieu du bureau d'études Bécheler-Conseil
01:43 qui sont des anciens experts auprès du tribunal de Bordeaux
01:46 en sciences du sol et de l'hydrologie.
01:49 Donc là aussi, si je puis m'exprimer, je vais parler
01:52 comme j'aime parler d'habitude, ça envoie du lourd.
01:55 Voilà, ils sont là-bas.
01:58 Merci de pouvoir nous remettre en question
02:01 et confirmer ou pas ce qu'on va raconter.
02:04 Rémi, vous trouverez à côté de moi trois associations
02:08 donc Rémi qui représente les Cannes et Jean Transition
02:11 qui est également chercheur à l'Inrae.
02:14 Il y a Florence qui représente la CEPANZO
02:18 La CEPANZO, je ne sais pas si tout le monde connaît,
02:21 c'est une association qui est quand même assez historique
02:24 surtout sur la Gironde, tu me diras, si je me trompe,
02:27 mais qui est très présente quand même sur les combats
02:30 de protection de la nature.
02:33 Et on a Vanessa qui nous présente la Surfrider Foundation
02:36 qui est donc, vous avez ici les deux associations,
02:39 les deux filles qui représentent les associations
02:42 qui ont porté plainte contre les promoteurs
02:45 et Cannes et Jean Transition qui est là en soutien très actif.
02:49 Donc maintenant je m'efface et je passe la parole à Vanessa.
02:54 C'est moi qui l'aime bien. Bonsoir à tous.
02:57 Merci d'être là.
03:00 C'est très appréciable de voir que des rendez-vous démocratiques fonctionnent encore
03:06 et d'exercer notre sens critique à tous pour le bien commun.
03:10 Donc j'apprécie cet effort. Merci d'être là.
03:14 Nous allons donc parler d'un projet de surf-park
03:19 que les promoteurs appellent Académie de la Glisse,
03:22 non commercial, qui n'a aucune valeur juridique.
03:25 Nous, nous préférons parler de surf-park.
03:28 Qui a déjà entendu parler d'un surf-park ?
03:31 Avant le...
03:34 Juste avant.
03:37 Certains d'entre vous sont déjà venus à la première réunion.
03:40 Oui, à peu près.
03:43 Qui n'a jamais entendu parler d'un surf-park ?
03:46 Qui ne sait pas à quoi ça ressemble ?
03:49 Il y en a encore.
03:52 Donc cette réunion n'est pas inutile.
03:55 Il s'agit d'un 9e projet. Vous avez ici la carte.
03:59 Qu'il est important de faire échouer parce que nous ne voulons pas de précédent sur le sol français.
04:05 Nous ne voulons pas que ça pullule
04:08 dans la mesure où ce sont des projets totalement délirants.
04:12 Alors nous, on préfère parler de surf-park
04:15 et de méga-piscine à surf.
04:18 Alors il sera localisé ici. Nous sommes donc à Canet-Jean.
04:21 Nous sommes sur une friche industrielle
04:25 adjacente aux anciens sites Solectron-IBM.
04:29 Une friche industrielle polluée,
04:32 à deux pas de l'AS 63,
04:35 qui a été largement modifiée déjà.
04:39 Et on parle de quoi ?
04:42 On parle ici d'une méga-piscine à surf.
04:47 Ça ressemblera à peu près à ça.
04:50 Un énorme bassin bétonné
04:54 qui va être alimenté en vague par deux énormes générateurs
04:59 qui vont soulever des kilotonnes d'eau
05:02 et permettre à quelques surfers
05:05 - appréciez la densité de population de ces bassins -
05:08 quelques surfers de prendre des vagues
05:11 sur des bassins de 120 et 180 m.
05:14 La disposition en diamant ne pourra pas se faire
05:17 sur le terrain de Canet-Jean,
05:20 dans la mesure où il est trop étroit.
05:23 Donc les promoteurs tablent sur deux bassins séparés.
05:26 Et on parle de méga-piscine, nous,
05:29 parce qu'il s'agit bien d'un délire
05:32 en termes de gigantisme.
05:35 En termes de surface et d'emprise au sol,
05:38 on est bien sur l'équivalent de 11 piscines olympiques.
05:42 Ce sont des bassins énormes.
05:45 Et en termes de volume d'eau,
05:48 on parle de l'équivalent de 8 piscines olympiques d'eau
05:52 pour le remplissage de ces deux bassins.
05:55 Donc on est sur une emprise qui est très importante,
06:00 sur un territoire qui, malheureusement, a déjà été déboisé.
06:06 Je rappelle que le promoteur,
06:09 le propriétaire du terrain a obtenu
06:12 l'autorisation de déboisement préfectoral
06:15 avant même que le permis de construire
06:18 n'ait été accordé.
06:21 Le terrain était à 80%, comme vous le voyez ici,
06:24 à 80% déjà boisé de chaînes quasi centenaires.
06:28 Ils sont par terre.
06:31 Les promoteurs tablent sur une alimentation en eau
06:35 des bassins avec de l'eau de pluie.
06:38 C'est un projet unique au monde.
06:40 Tous les autres utilisent de l'eau potable.
06:42 Surtout qu'il s'agit bien, comme nous le disons,
06:45 d'une piscine, et donc d'un bassin fermé,
06:48 bétonné, qui va accueillir du public.
06:52 Nous, nous aimerions que la qualification de piscine
06:58 s'applique ici, ne serait-ce que pour assurer
07:01 la qualité sanitaire de l'eau du bassin.
07:05 Les eaux de pluie, impossible d'en avoir
07:08 un contrôle qualité fiable à ce stade.
07:15 L'artificialisation des sols va être évidente.
07:19 Il va falloir bétonner tout ça pour soutenir
07:21 les kilotonnes d'eau.
07:26 Et comme vous pouvez vous en douter,
07:33 cette récupération, soit disant en eau de pluie,
07:37 va intercepter des eaux qui devraient revenir
07:41 au milieu naturel de l'eau bourde,
07:43 qui est à 200 mètres de là.
07:46 Imaginez en temps de sécheresse,
07:50 le manque à gagner pour le milieu naturel adjacent.
07:55 Et à l'inverse, puisque nous subissons nous aussi
07:59 des aléas de phénomènes météorologiques violents,
08:03 en temps d'inondations et de crues importantes,
08:09 il faudra vidanger ces bassins,
08:12 dont la surface est très importante,
08:14 et la vidange de cette eau chlorée
08:16 se fera directement en aval dans l'eau bourde,
08:21 dans la mesure où l'assainissement de la zone du Cournot
08:24 n'est pas dimensionné pour recevoir ce type de vidange.
08:28 Les risques pour l'environnement sont particulièrement importants.
08:34 Donc, dû à ces aléas sur la ressource en eau,
08:39 que ce soit les sécheresses de l'été
08:41 ou les crues de l'hiver,
08:43 il va y avoir des aléas sur les vidanges
08:49 et sur les sécheresses.
08:53 Ces bassins sont en milieu fermé,
09:04 donc ils vont être soumis à la prolifération
09:08 de micro-algues et de pathogènes en tout genre.
09:14 L'assainissement, au contraire de ce que disent les promoteurs,
09:17 ne se fera pas par l'oxygénation suffisante des vagues.
09:22 L'assainissement de toute la zone du Cournot
09:24 est sous-dimensionné pour recevoir ces 20 000 m3 d'eau
09:29 que contiennent ces bassins
09:31 dans les moments de vidange qui seront nécessaires,
09:35 auxquels s'ajoutent toutes les pollutions lumineuses,
09:41 mais aussi les pièges que représentent les bassins
09:44 pour les insectes, et notamment les aveilles et les pollinisateurs,
09:49 et des perturbations sur toute la faune en aval de l'eau gourde
09:55 dans le cas d'évidence.
09:58 Et puis des déchets d'hiver
10:01 qui vont être engendrés par la fréquentation du site.
10:06 Les nuisances vont s'élargir à tout Canet-Jean et au-delà,
10:13 dans la mesure où c'est quand même un site qui est prévu
10:20 pour accueillir 300 000 visiteurs à l'année,
10:22 300 000 visiteurs à l'année sur une commune de 6 000 habitants.
10:26 Ça va forcément créer des pressions sur le trafic routier,
10:31 sur les capacités de stationnement de ces visiteurs,
10:35 sur la pollution de l'air induite par leur déplacement,
10:39 sur la pollution lumineuse du site.
10:43 Je vous invite à voir ces bassins une fois la nuit illuminée.
10:52 Les pollutions sonores et vibratoires que vont générer
10:56 les énormes moteurs qui vont soulever ces masses d'eau.
11:01 Et puis ces fortes concentrations de population qui sont là pour leur loisir.
11:08 C'est un risque accru d'incivilité parce que ce genre d'équipement commercial de loisir
11:17 est très corrélé à énormément de programmations festives
11:22 qui peuvent avoir un impact sur la commune
11:27 au niveau de la gestion des déchets,
11:31 des infrastructures d'accueil, etc.
11:36 et de l'assainissement de l'eau.
11:39 Par comparaison, un site comme le surf-park de Suisse à Sion,
11:44 qui est deux fois plus petit que celui qui est en projet aujourd'hui à Canet-Jean,
11:48 accueille sur les temps où il est ouvert dans l'année à peu près 200 000 visiteurs.
11:54 C'est une illusion de croire qu'on va remplir le surf-park de Canet-Jean
12:00 qu'avec des surfers bordelais qui viendront à cloche-pied avec leurs portes sous le bras.
12:07 C'est donc très mensonger de leur part de parler de zéro carbone
12:13 à mesure où leurs visiteurs, les 300 000 visiteurs qui nous attendent,
12:17 vont forcément arriver avec un avion, un train, une voiture.
12:23 Les risques sont aussi pris par les surfers eux-mêmes.
12:35 On passera rapidement, parce que ça a été l'objet de nos recours
12:40 et de la conférence de presse du mois de janvier.
12:43 Ces installations, comme je vous le disais tout à l'heure,
12:45 sont aujourd'hui qualifiées d'activités nautiques au niveau juridique.
12:50 Activité nautique qui n'en est pas une, puisque nous avons des surfers
12:54 qui sont dans un bassin, qui sont immergés dans l'eau.
12:57 Donc la qualification de piscine devrait s'appliquer.
13:00 Et donc le contrôle qualité des eaux de baignade devrait s'appliquer ici.
13:06 Ils ne prévoient pas d'apport d'eau neuve dans les bassins, ni de vidange.
13:12 L'oxygénation des vagues suffira à nettoyer les bassins d'après eux.
13:17 Une seule douche est prévue à l'arrivée sur site, mais pas à la sortie.
13:22 Donc les pathogènes, tu te les ramènes à la maison.
13:27 Le projet sera développé sur un site industriel
13:31 qui est déjà pollué aux hydrocarbures et métaux lourds.
13:35 L'excavation de ces terres devrait être soumise à une destruction rigoureuse.
13:41 Or, il prévoit d'en créer des butées d'observation aux abords du bassin.
13:46 Moi, je n'y mets pas ma serviette pour observer le petit en train de surfer.
13:51 Et les eaux des pluies venant des toits industriels
13:55 ne sont pas soumises à aucun contrôle.
13:59 Donc pour l'alimentation d'un bassin où on va se baigner, c'est très risqué.
14:05 Ces risques ont été déjugés trop élevés.
14:09 Si bien qu'aujourd'hui, la Fédération française de surf retire à date son soutien au projet de Canet-Jean.
14:17 Ils avaient été un petit peu bernés par la promesse d'un surf-park vert et écoresponsable.
14:26 Aujourd'hui, au vu des éléments du dossier, ils retirent leur soutien.
14:32 Surtout parce que les promoteurs ne veulent pas appliquer la norme expérimentale AFNOR,
14:38 qui est une nouvelle norme qui devrait venir un petit peu cadrer ce type d'équipements qui sont nouveaux.
14:47 Et puis, il y a une incertitude et une absence de transparence évidente sur les consommations en eau, mais on y reviendra.
14:55 Et puis, quatre parlementaires demandent au ministère de la Santé de clarifier la réglementation
15:02 et de reclalifier ces surf-parks en baignades artificielles, comme ils devraient à minima s'appliquer.
15:14 Je pense que je peux te passer le micro.
15:19 Bonsoir à tous. On va parler des risques pour notre eau potable.
15:35 Premier point rapidement, d'où vient notre eau potable ?
15:39 La question qu'on se pose, il y en a beaucoup plus cet hiver. Est-ce que la situation est OK ?
15:47 Ce qu'il faut comprendre, c'est que notre eau potable ne vient pas de la nappe phréatique,
15:52 celle qu'on peut récupérer par des puits traditionnels, elle vient des nappes profondes.
16:00 Ces nappes profondes sont séparées par des zones imperméables et elles sont sous pression.
16:06 L'eau est sous pression, donc en creuse, elle jaillit comme un puits artésien.
16:11 C'est pour toute la Gironde, 99% de notre eau vient de ces nappes profondes.
16:18 L'avantage, c'est que cette eau est ultra pure, puisqu'elle est protégée, elle est très profonde d'une part,
16:24 donc elle n'est pas sujette à pollution. Par contre, elle met très longtemps à se renouveler.
16:29 C'est 1000 ans pour la nappe profonde dont on dépend, qui s'appelle l'olivocène,
16:34 pour la métropole c'est 20 000 ans, dont on parle, un long temps de renouvellement.
16:39 L'avantage, c'est qu'elle est très pure, sa vocation, c'est très clair,
16:45 c'est priorité pour l'alimentation en eau potable, pour l'alimentation humaine et pour le sanitaire.
16:52 Ces réserves en eau ne dépendent pas des dernières précipitations.
16:56 Donc finalement, c'est notre consommation toute l'année qui détermine l'état des réserves.
17:02 Alors, est-ce que la situation est critique pour l'eau ?
17:07 Eh bien, oui, l'olivocène, cette nappe dont on dépend, elle est d'intérêt stratégique pour toute la Gironde.
17:14 À Canet-Jean, il y a quatre forages, deux qui sont utilisés pour l'intégralité de notre alimentation en eau potable à Canet-Jean,
17:24 et deux autres, les deux plus importants d'ailleurs, qui sont utilisés pour soutenir la métropole.
17:31 D'accord ? Donc quatre forages. Et la commune est placée dans une zone à risque, c'est un peu technique, mais de dénoyage,
17:39 ça veut dire, pour simplifier, de perte de pression de cette eau.
17:43 Donc vous voyez, les zones colorées, c'est les zones à proximité, en périphérie de la métropole de Bordeaux,
17:50 qui sont avec ce risque, que ces nappes, finalement, ne soient plus sous pression, ne jaillissent plus comme auparavant.
17:58 Alors, on est aussi, on le sait, il y a eu des arrêtés préfectoraux en 2022, et aussi en 2023, c'est moins connu,
18:06 pour réglementer les prélèvements au vu des sécheresses prolongées, même si elles n'impactent pas directement l'état de ces nappes profondes,
18:13 elles ont des conséquences sur notre utilisation de l'eau, mais globalement, le préfet a demandé d'assurer toute l'année, en fait,
18:20 une gestion économique de l'eau, puisque, comme je disais, elles ne dépendent pas, finalement, des dernières précipitations,
18:26 c'est de l'eau qui a été formée, qui s'est élaborée très progressivement, il y a plus de 1000 ans.
18:33 Entre 24 et 33 000 ans.
18:36 Oui, pour l'éoscène et l'oligoscène, voilà.
18:40 Donc, quelle est l'évolution des prélèvements dans ces nappes profondes de l'oligoscène ?
18:46 Alors, nous, on dépend d'une unité de gestion, ça s'appelle, parce que la gestion de l'eau fonctionne à plusieurs échelles.
18:55 À une échelle au niveau du département, par unité de gestion, et évidemment à l'échelle de la commune.
19:00 Et donc, ça c'est l'évolution des prélèvements depuis 1960.
19:07 Et donc, on voit, en le trait rouge, c'est le volume maximum qui a été considéré comme, qui est compatible avec la pérennité de la ressource.
19:17 D'accord ? Donc, il s'agit d'éviter de le dépasser.
19:20 Et donc, cette unité de gestion est classée, on va dire, dans l'orange.
19:24 Actuellement, vous voyez, on frôle et on a dépassé, même récemment, ce volume maximum prélevable.
19:29 D'accord ? Donc, une ressource très précieuse, mais il ne s'agirait pas de basculer dans le rouge, comme c'est le cas pour la métropole.
19:36 Ils sont obligés maintenant d'aller chercher l'eau, à Canet-Jean, on a dit qu'il y avait des forages pour la métropole,
19:41 mais aussi maintenant, dans les champs captants du Médoc.
19:44 D'accord ? Donc ça, c'est au niveau de l'unité de gestion.
19:46 Au niveau de la commune, où on en est, ces dernières années, on a consommé entre 310 et 380 000 m3.
19:55 C'est le trait bleu sur la droite.
19:58 Et donc, on a une limite préfectorale qui est fixée pour Canet-Jean à 430 000 m3.
20:03 Donc, pas beaucoup plus haut que...
20:05 Et donc, pourquoi cette limite toujours plus haut que les prélèvements qui sont faits pour notre alimentation ?
20:12 C'est pour tenir compte de l'évolution possible de la démographie de Canet-Jean.
20:17 On considère un peu plus de 7000 habitants à l'horizon 2035,
20:22 et donc la préfecture a fixé une limite, forcément au-dessus des consommations actuelles,
20:28 pour pouvoir anticiper cette évolution démographique de la population.
20:32 D'accord ? Donc c'est à ça que ça sert, cette limite.
20:35 C'est pour ça qu'il y a un peu de marge, pour que ça puisse tenir encore un certain temps.
20:40 Donc, est-ce qu'il y a des risques pour notre eau potable, avec ce projet de surfpark, maintenant ?
20:44 Alors, si on croit les promoteurs, un surfpark n'a pas besoin d'eau, c'est sur leur vidéo promotionnelle.
20:50 Bon, ça c'est frappant, mais si on regarde un peu plus loin, ils disent qu'en fait, tout viendra de la pluie.
20:56 C'est ce que Vanessa vous présentait, avec la récupération de la pluie, notamment sur les toits.
21:01 Alors, parce que, pour rendre ce monde plus viable, il faut innover de nouveaux projets
21:06 qui ne prennent pas plus à mère nature que ce qu'elle nous offre.
21:09 Voilà, c'est ça qu'ils disent sur leur vidéo.
21:11 Alors, le problème, c'est qu'en fait, il y a des surfparks qui existent, on a parlé de celui de Suisse,
21:16 et ils ne publient pas, ils refusent de publier leur consommation en eau potable, en eau et en énergie.
21:23 Et c'est pareil pour tous les surfparks ailleurs dans le monde.
21:26 Donc ça, c'est un manque de transparence, qui fait qu'on est obligé de faire des prédictions, des modèles,
21:33 pour essayer de savoir, c'est vraiment le problème.
21:36 Et y compris les promoteurs ont fait leur modèle pour estimer la consommation en eau de leurs surfparks,
21:43 ils ont dû le présenter dans les documents,
21:46 parce qu'on n'a aucun élément de comparaison avec des surfparks existants.
21:50 Voilà, vraiment un très gros problème.
21:52 Alors, premier point, les toits dont on a parlé, puisque tout viendra de la pluie,
21:56 qu'est-ce qu'on va pouvoir récupérer sur ces toits ?
21:59 En fait, ces toits, on le sait, ils sont plats, et ils sont, comme on le voit là, recouverts de gravier.
22:05 Donc quelle est la proportion des pluies qui sont immenses en plus ?
22:08 Vous pouvez vous imaginer une goutte de pluie qui tombe au milieu le temps qu'elle arrive dans la gouttière.
22:12 Donc eux ont considéré qu'ils allaient récupérer 80% de la pluie qui tombe,
22:17 ça c'est les valeurs officielles qui sont données pour des toits en pente.
22:21 Et en aucun cas pour des toits plats, on en a discuté avec plusieurs des personnes qui sont ici,
22:26 que le livre a présenté, c'est vraiment très clair qu'au maximum,
22:31 on peut considérer qu'ils récupéreront 54% des eaux de pluie,
22:35 à condition qu'effectivement, ils aient l'autorisation pour des raisons sanitaires de l'utiliser au final.
22:40 La question se pose quand même à ce jour.
22:42 Est-ce que réellement, de toute manière c'est moins que ce qu'ils ont dit,
22:45 et en plus on n'est même pas sûr qu'ils auront l'autorisation pour des raisons sanitaires de l'utiliser.
22:50 Alors, quel sera le bilan hydrique de ces bassins ?
22:55 Qu'est-ce qu'on va perdre comme eau ?
22:57 Ça c'est l'évaporation, et les autres pertes d'eau.
23:01 Comment eux ont fait ?
23:03 Ils ont considéré que le surf-park perdrait autant d'eau qu'un gazon.
23:08 Il imaginait du gazon sur cette diapo, voyez ?
23:12 Et donc le gazon transpire, c'est un organisme vivant, il perd de l'eau.
23:18 Mais il existe en fait des modèles adaptés pour les piscines,
23:23 et donc c'est ce que Denis Lousteau a utilisé,
23:26 donc c'est des modèles tout à fait adaptés pour les piscines,
23:28 il n'y a pas de raison de ne pas les utiliser.
23:30 C'est ce qui est d'ailleurs utilisé dans d'autres projets de surf-park.
23:32 C'est vraiment qu'ils ont permis de simplifier à ce point extrême leur calcul de consommation d'eau.
23:39 Et puis en fait il faut aussi prendre en compte,
23:41 et ça c'est des spécialistes des surf-park qui le disent,
23:45 pas seulement l'évaporation mais les éclatements sûrs,
23:48 parce qu'il y a les vagues, il y en a jusqu'à 1000 par heure, les vagues.
23:51 Ce sont des vagues déferlantes.
23:54 Donc il faut prendre en compte à la fois ces éclats de mesure,
23:57 les embruns, etc.
23:59 Et ça, ça rajoute jusqu'à 70% aux pertes d'eau, en plus de la valeur précédente.
24:08 Voilà donc tout ce qu'ils n'ont pas fait.
24:10 Et donc le travail de Denis Lousteau, c'est de faire ce bilan hybride des bassins
24:14 avec exactement les indications qu'ils ont mises dans le permis de construire.
24:20 Donc un bassin de récupération en aval pour récupérer les eaux de pluie des toits notamment,
24:26 un bassin en aval pour les débordements ou quand il pleut trop, etc.
24:32 Donc effectivement ça avait été pris en compte.
24:35 La surface des toits, l'eau qui tombe directement dans les bassins,
24:38 donc l'eau qui tombe dans les toits, mettons, ne récupère que 54% et pas 80%, etc.
24:44 Et donc qu'est-ce que ça donne ?
24:46 C'est ce qui est représenté dans le graphique en dessous.
24:49 Il y a deux bassins, un plus petit et un plus grand.
24:53 Et leur idée c'est que quand il s'arrête de pleuvoir,
24:59 ils transforment le frontil vraiment, le petit bassin en réservoir pour le grand.
25:04 Quand on voit le coup du truc, ça interpelle.
25:07 Et puis on ne sait pas si l'eau, enfin voilà, elle risque de virer aussi,
25:10 sinon s'ils arrêtent de faire les vagues.
25:12 C'est quand même très étonnant.
25:13 On a dit ça de nul part ailleurs.
25:15 Il y a beaucoup de projets de surf-park dans le monde.
25:17 Mais de toute manière, ça ne suffit pas dans tous les modèles.
25:21 Très très vite, ça s'évapore avec les éclaboussures, etc.
25:27 Et donc en fait, aucun des deux, sauf au début,
25:30 on a imaginé, de nulle histoire, récupérer les données météo de Mérignac sur 30 ans.
25:37 Et donc on a imaginé que les bassins étaient pleins au début.
25:41 Ils étaient remplis une première fois et une seule fois.
25:44 Et qu'ensuite, ils n'étaient plus jamais remplis, puisqu'ils disent que tout viendra de l'eau de pluie finalement.
25:48 C'est vraiment l'application de leur modèle.
25:50 Et donc on voit qu'en fait, on n'est jamais sur le trait bleu ou sur le trait orange.
25:57 Ils ne sont jamais pleins en fait.
25:58 Ils sont toujours, ils sont vides tout le temps.
26:00 De temps en temps, même le petit bassin, à part au début, aucun des deux bassins.
26:06 Donc en fait, ça ne marche pas.
26:08 Ce n'est pas autonome en eau.
26:09 Il faut compléter en eau d'une autre origine que la pluie.
26:14 Et les volumes sont très conséquents.
26:18 On parle de plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes pour compléter ces bassins.
26:24 Et donc si on ajoute les autres dépenses en eau, le bilan hydrique complet,
26:31 à la fois pour les bassins, mais aussi pour tous les autres usages dont on ne parle pas ou peu,
26:37 les douches, l'arrosage des espaces verts.
26:44 Et puis on a fait deux modèles.
26:45 On a fait un modèle où vraiment ils ne prenaient, comme ils pensent, aucune précaution sanitaire.
26:49 Et un modèle où on considère que quand même, ils seront obligés de rajouter de l'eau fraîche régulièrement.
26:55 Notamment si la température devient très élevée, au-delà de 29 degrés, il faut refroidir ces bassins.
27:02 Il y a plein d'autres sources possibles de consommation.
27:05 C'est difficile à estimer, mais on estime une fourchette entre 41 et 55% de l'eau utilisée à Canet-Jean,
27:14 136 000 à 183 000 m3, qui serait nécessaire.
27:19 Et ça, c'est 10 fois plus qu'ils annoncent.
27:21 Ils annoncent quand même un peu d'utilisation de l'eau potable,
27:24 mais c'est uniquement pour les douches, justement, et l'hôtel et le restaurant.
27:29 Donc ils annoncent 13 000 m3, et donc on est à 130 000, c'est 10 fois plus que ce qu'ils annoncent.
27:36 Alors du coup, quelle serait la consommation pour la commune ?
27:40 Et est-ce qu'on déplace ce fameux plafond préfectoral qui nous est fixé de 430 000 m3 ?
27:45 En fait, dans les deux cas, on le déplace.
27:47 Et largement dans le deuxième cas, ça veut dire qu'aucune perspective pour Canet-Jean d'accueillir de nouveaux habitants,
27:55 on déplace ça déjà à la limite. Enfin voilà, ça ne peut juste pas fonctionner, en fait.
28:00 Voilà ce qu'on peut dire sur l'eau.
28:02 Donc je passe maintenant la parole à Florence pour revenir sur les fondements historiques et politiques du projet.
28:09 Bonsoir. Alors je vais essayer de bien choisir les mots, qui fait qu'on est tous ici ce soir.
28:18 On considère que le projet est complètement illégitime,
28:22 et on va essayer de vous expliquer pourquoi il est illégitime et ce qui s'est passé depuis le débat.
28:27 Le projet, en fait, il est pas récent, il date pour les promoteurs de 2020.
28:32 Parce qu'en fait, à partir de 2020, ils ont travaillé secrètement au projet.
28:37 Comment on sait qu'ils ont travaillé secrètement au projet ?
28:40 Parce que sur les réseaux sociaux, ils ont expliqué qu'ils avaient travaillé le projet depuis 2020
28:45 et qu'ils avaient fait bien attention à ce que personne ne sache ce qui se passait.
28:50 Le 8 avril 2022, première étape, il y a un arrêté préfectoral qui est pris,
28:57 qui autorise le défrichement pour la construction d'un complexe sportif et aquatique.
29:02 Défrichement qui donc est autorisé.
29:05 On ne sait pas à ce moment-là que c'est pour faire un surf-park,
29:08 mais on sait qu'il va se passer quelque chose.
29:10 Cet arrêté préfectoral est forcément affiché quelque part.
29:13 Il y a un délai de deux mois pour pouvoir savoir ce qui se passe.
29:16 Or, il ne se passe rien, puisque l'arrêté n'est pas divulgué auprès de la population de façon massive
29:24 et que personne ne sait que cet arrêté est pris.
29:28 Première étape.
29:29 Deuxième étape, en juillet 2022, le 5 juillet, il y a un second arrêté préfectoral qui est pris,
29:35 qui cette fois explique que ce sera pour construire un complexe sportif et de loisirs dédié à la pratique du surf
29:42 et que surtout cet arrêté indique que cette autorisation se fera sans étude d'impact.
29:49 C'est-à-dire qu'entre avril et juillet, il y a eu une étude de l'État qui a considéré que sur ce projet,
29:57 il n'était pas nécessaire de faire une étude d'impact et que l'étude environnementale s'arrêterait à ce qui s'appelle un cas par cas,
30:04 c'est-à-dire une étude sommaire, simple et qui se base sur le descriptif des porteurs du projet.
30:11 À nouveau, cet arrêté est pris, il y a un délai de recours de deux mois, l'arrêté n'est pas divulgué.
30:18 À ce moment-là, en fait, il est possible d'en parler mais personne n'en parle.
30:22 Pendant l'hiver 2022-2023, les hectares de forêt qui sont défruchables sont défruchés.
30:31 Et le 27 février 2023, le maire de Canet-Jean, Bernard Garibaud, signe un permis de construire
30:39 qui est délivré et qui autorise la construction du surf-park tel qu'on vous l'a décrit et tel qu'il est expliqué.
30:46 À nouveau, il y a un délai de recours de deux mois, deux associations à ce moment-là, SurfRider et La Cépenso,
30:54 se saisissent et montent avec Canet-Jean en transition, un recours gracieux pour ce permis de construire,
31:01 en espérant évidemment que ça permettra d'arrêter le projet. Le recours est rejeté et force les associations
31:13 à entamer une procédure de recours contentieux auprès du tribunal administratif, recours qui sera porté le 31 juillet 2023.
31:23 Entre ces deux dates, une première fois, pour la première fois, une information est distribuée dans la lettre d'information
31:31 auprès de Canet-Jean et qui donne à ce moment-là l'information sur la construction de ce surf-park
31:37 avec une position qui est que, compte tenu du secret de l'instruction, il n'était pas possible de communiquer avant,
31:45 ce qui est faux, puisque les deux arrêtés préfectoraux pris en avril et en juillet permettaient en réalité
31:53 d'informer la population de la création d'un complexe de surf-park. Voilà, raison pour laquelle aujourd'hui,
32:01 on considère qu'il y a eu un manque d'informations, il n'y a eu pas assez de démocratie participative
32:07 dans une commune qui pourtant s'y veut exemplaire et qu'on se retrouve dans une situation où beaucoup de choses
32:13 auraient pu être faites et notamment une chose très importante, on est sur un projet sur lequel il y a une étude
32:19 environnementale au cas par cas, qui est une étude qui est très légère, si on avait pu agir en amont,
32:25 on aurait pu demander une étude d'impact, ce qui sur les projets de surf-park paraît être un minimum,
32:30 et une enquête publique, ce qui paraît aussi, compte tenu de l'enjeu, être une chose importante
32:35 et ces deux choses-là, ni enquête publique, ni étude environnementale n'ont lieu sur ce projet.
32:41 Alors qu'est-ce qui s'est passé après ? Le mois de juillet, on a travaillé, on a épluché le recours,
32:47 on a fait des audits, on a monté des études avec des spécialistes que vous avez vues,
32:54 que Rémi vous a présentées et qui nous ont permis de déposer un dossier assez costaud au tribunal administratif
33:01 et qui s'est cristallisé le 10 janvier 2024. Alors qu'est-ce que ça veut dire la cristallisation ?
33:07 Ça veut dire que tous les éléments qu'on a mis en place pour essayer de prendre des recours sur ce projet
33:14 peuvent être complétés jusqu'à la fin du dossier, mais qu'on ne peut pas ouvrir, nous, d'éléments supplémentaires
33:22 à ceux qu'on a déjà déposés. Alors bon, on a déposé tellement de choses sur la partie consommation d'eau,
33:27 sur la partie sanitaire, sur la partie urbanisme en elle-même, qu'il y a des leviers d'action, mais voilà.
33:33 Et au moment où il y a la cristallisation du procès, tout ce qu'on a déposé est transmis à la fois aux porteurs de projet
33:43 et à la mairie, et donc ils ont eu accès aux études sur l'eau notamment, et ça a amené la commune à demander au juge,
33:52 ce qui est une bonne nouvelle pour notre dossier, qu'une expertise indépendante ait lieu sur la consommation d'eau de ce projet.
33:59 Donc on considère que la consommation annoncée par les porteurs de projet n'est absolument pas viable et fausse.
34:06 Et donc on espère, maintenant on est dépendant de la justice, on espère qu'il y a un expert indépendant
34:13 qui va être nommé et qui permettra d'analyser les choses.
34:17 Alors, dans les dysfonctionnements dont je vous parlais, il y a l'étude environnementale, elle n'est pas inexistante,
34:24 elle est erronée, c'est-à-dire que sans étude d'impact, sans enquête publique, elle se résume à deux pages.
34:30 Deux pages qui disent "on a vu les chiffres des porteurs de projet et on va leur faire confiance".
34:37 Il n'y a pas eu non plus de saisie des commissions locales de l'eau, il y a des clés qui gèrent, Rémi vous l'a expliqué,
34:48 sur le département, sur un certain nombre de nappes. Les nappes profondes et la clé de l'estuaire sont toutes les deux
34:57 concernées par le projet du surf-park, or on ne leur a pas demandé leur avis.
35:01 Je ne reviens pas sur la communication tardive de la commune.
35:05 Il y a eu une communication biaisée des promoteurs sur les réseaux sociaux qui ont expliqué que tout était formidable,
35:13 que tout allait bien se passer et qu'on n'allait jamais pomper dans les nappes, mais ça semble complètement impossible.
35:21 Et puis il y a eu aussi un détournement du PLU. On est sur une zone d'activité du Cromo qui est une zone à caractère industriel
35:30 et qui n'est pas une zone à caractère commercial. Je ne vais pas rentrer dans le détail parce que c'est un peu compliqué,
35:35 mais c'est une zone où on a le droit de construire des synaspics, c'est-à-dire des endroits qui sont des équipements
35:42 d'intérêt collectif. En deux mots, un équipement d'intérêt collectif qui est un équipement commercial, privé,
35:52 qui consiste à faire payer 80 euros de l'heure pour faire du surf et qui ne bénéficie d'aucune enquête publique
36:00 et qui donc n'a aucune interrogation auprès de la population locale. Après c'est une interprétation des choses,
36:08 mais ce n'est pas un équipement a priori qui est d'intérêt collectif.
36:13 Alors qu'est-ce qui s'est passé sur la mobilisation ? C'est extrêmement important. Il y a eu une pétition qui est en livre
36:23 que vous pouvez aller signer si vous ne l'avez pas signée, faire passer si vous ne l'avez pas fait passer,
36:27 dans laquelle 62 500 signatures ont été récoltées, ce qui n'est pas rien, et dans ces signatures, des centaines de "qu'elle n'est jamais"
36:35 et de "c'est ce que c'est". Il y a eu depuis le recours gracieux 98 articles ou reportages dans la presse
36:44 qui ont contribué à faire connaître le combat du surf-park à Canet-Jean, à la fois sur la commune, la région, le département,
36:52 mais même au niveau national, puisqu'on a eu des couvertures très importantes des médias. Et pourquoi ?
36:58 Parce que c'est la première fois qu'un surf-park obtient un permis de construire en France.
37:02 Donc ce n'est pas anodin. Après nous, d'autres communes vont être confrontées, si ce projet aboutit, aux mêmes problématiques.
37:09 Un sondage a été réalisé début mars à Canet-Jean et à Sestache sur 138 personnes. Sur ces 138 personnes,
37:16 il y en a 100 qui avaient entendu parler du projet et qui étaient bien au courant de ce que c'était.
37:22 Et sur ces 100 personnes, il y a 64 personnes qui s'opposaient au projet, 10 personnes qui étaient pour,
37:28 et le reste qui ne se prononce pas. Donc on voit qu'il y a quand même une part très importante de gens aujourd'hui
37:34 qui se retrouvent confrontés à cette situation et à cette construction et qui ne sont pas du tout pour cette construction.
37:41 Les raisons qui étaient évoquées, c'était que c'était inutile, dangereux pour l'environnement et les ressources en vous.
37:48 Alors, en conclusion, pourquoi il est illégitime ? Parce qu'on arrive à un virage touristique du territoire.
37:56 On est sur, Vanessa vous le disait, des fréquentations qui sont extrêmement importantes.
38:01 On estime, nous, qu'il y aura au moins 300 000 personnes. Tout à l'heure, elle vous a montré un graphique.
38:06 Il y a, je crois, 25%, si je ne dis pas de bêtises, des gens qui viennent en avion sur les surf-parks qui sont existants en Europe.
38:12 Et donc, on est sur des problématiques. Les endroits ne sont pas choisis par hasard.
38:17 Ils sont toujours choisis à côté des aéroports. Et donc, ce n'est pas un hasard si ça se trouve dans une commune
38:24 qui est à côté de l'aéroport. C'est une stratégie de wave-garden parce qu'un certain nombre de surfers, pas tous,
38:30 pratiquent le transport aérien pour aller d'un spot à un autre.
38:35 Il y a une consommation d'eau et d'énergie qui sont très importantes. On a parlé de l'eau, mais il y a la même problématique sur la partie électrique.
38:43 Des atteintes à notre mode de vie et à la nature qui est autour.
38:48 Ils ont perdu le soutien de la Fédération française de surf, ce qui pour nous est un signal très fort,
38:54 puisqu'on est quand même sur une fédération qui, au départ, n'était pas forcément opposée aux surf-parks,
39:00 et qui s'est rendue compte en étudiant le dossier qu'il y avait des lacunes de communication, il y avait des infos qui n'étaient pas données,
39:07 et en l'occurrence, probablement, effectivement, des consommations d'eau qui étaient excessives.
39:12 Il y a une forte opposition citoyenne, et face à ça, on a une municipalité qui s'entête, et des promoteurs qui s'accrochent.
39:20 Ils ne sont pas faciles, je peux vous le dire.
39:22 Alors, qu'est-ce qu'on demande aujourd'hui ?
39:24 Aux promoteurs, on demande l'abandon du projet, on continue, on persiste, on signe.
39:29 À la mairie, on demande une augmentation du prix de l'eau au-delà de 15 000 m3 à un tarif réellement rédhibitoire.
39:37 Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais la mairie a voté une augmentation de 2 euros de la part communale,
39:42 mais ce n'est aujourd'hui pas des sommes qui sont rédhibitoires pour les porteurs de projets,
39:47 ce sont des projets qui rapportent des millions d'euros, et sur lesquels la consommation d'eau et le coût de l'eau est minime par rapport au reste.
39:55 Donc, si on veut vraiment les limiter, il faut que le prix de l'eau qu'ils payent soit un prix qui soit réellement un prix important.
40:02 On demande la saisine des commissions locales de l'eau, et notamment des deux clés dont je vous parlais,
40:07 des nappes profondes et de l'estuaire, qui sont concernées par la situation.
40:11 Et on demande un blocage des travaux jusqu'à la fin du procès, pour que le procès ait lieu
40:16 et que les travaux ne commencent qu'une fois, que ça a été... ne commence jamais, voilà,
40:22 et que l'on puisse... voilà, ne commence jamais, pardon, pardon, et qu'on puisse aller sereinement au bout des choses, voilà.
40:31 Alors, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
40:33 En fait, vous pouvez faire plein de choses.
40:36 D'abord, vous pouvez rejoindre le collectif, il y a à l'entrée, Carole, avec une feuille,
40:41 vous pouvez noter vos coordonnées pour avoir la newsletter, vous pouvez rentrer dans le collectif,
40:47 vous pouvez adhérer au collectif, vous pouvez signer la pétition qui est en ligne,
40:52 que vous trouverez sur "Nom au surf-parc", et qui a besoin encore de soutien, qui a besoin de relais,
40:59 vous pouvez la faire communiquer, si vous la signez, précisez votre commune,
41:04 ça nous permet d'avoir des billes pour montrer que, non, c'est pas des gens de Marseille qui signent la pétition,
41:10 mais bien des gens qui habitent à côté, qui sont concernés et qui n'en veulent pas.
41:14 Vous pouvez participer à la cagnotte, donc soit la cagnotte en ligne pour faire un don,
41:19 soit il y a un petit cochon, une petite boîte à l'entrée, si vous voulez participer pour nous aider,
41:24 ça aide à couvrir les frais de justice de l'association.
41:27 Et puis après, vous pouvez tous aussi communiquer, faire connaître le projet,
41:33 vous pouvez dire que vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez râler, vous pouvez vous lever, vous pouvez manifester,
41:39 vous pouvez faire plein de choses qui font qu'aujourd'hui, à la fin, les porteurs de projets et la mairie se posent des questions,
41:47 en se disant "peut-être qu'on s'est trompés, peut-être qu'il faut faire des choses en plus,
41:51 peut-être que ce projet n'est pas juste et qu'il manque des choses, et qu'il y a des choses qui sont fausses".
41:56 Voilà, vous pouvez faire plein plein de choses.
42:00 Je crois que Guillaume, je suis sûre qu'il y a plein de questions à Sam, et que Guillaume va pouvoir vous passer le micro.
42:09 Merci à tous.
42:11 Alors on a une petite cerise sur le gâteau, c'est qu'on connaît tous l'environnement du coin,
42:25 et on se promène le long de l'Aubourg, et on a parlé d'impact, etc.
42:29 Donc tout le monde connaît et apprécie l'environnement, donc je vous donne un peu ce que va être le futur.
42:35 Je vais essayer d'y arriver en faisant deux choses à la fois.
42:40 Donc ça c'est une petite compétition dimanche après-midi.
42:49 Donc ça c'est le surf-park, vous allez avoir ça quand vous allez vous promener le long de l'Aubourg.
42:55 Voilà, ce qui est pour la petite cerise, ça vous met en jeu pour les petites questions.