Symetry

@Symetry
Quand l'insolence mathématique chavire les cocons rassurants de notre métamorphose, un tapis surréaliste se révèle sous nos pas comme une univers alternatif. L'abyme fondatrice et la sérénité s'accouplent alors en un enchevêtrement propice à de féconds errements, anesthésiés et sensibles, dans les circonvolutions complexes du temps présent. Les chemins voilés d'une introspection salvatrice croisent les sinuosités aériennes du rêve et les profondeurs angoissantes de l'inconnu...

Symetry ,

C'est un mot, un concept, la définition de l'ordre permettant d'accéder à la complexité du désordre. Parce qu'identifier les frontières constitue une étape, une clef vers l'extérieur, une métaphore cachée des graines de l'éveil. La musique de Symetry est, elle aussi, ambivalente. Elle pourra s'appréhender immédiatement grâce aux alternances d'atmosphères aériennes, basées sur des nappes de claviers et des phrasés de guitares mystiques, et de riffs beaucoup plus lourds, purement « metal », qui encrent le groupe dans une réalité musicale accessible. Néanmoins, la richesse de Symetry est d'un tout autre ordre. C'est dans sa globalité, et après de multiples écoutes, que le message conceptuel prend tout son sens. Une rythmique basse/batterie hypnotisante et déstabilisante dessine alors la substance éthérée d'où s'élève douloureusement, en un flot complexe, des motifs alambiqués de guitares et de claviers, dans une construction démente et polysémique. C'est dans cet univers que Symetry navigue, dans la pâleur et le doute, dans le renoncement et la fièvre, que Symetry crie et déclame, lacère et observe. Symetry révèle les exaltants possibles, d'un œil insolant et enlevé, des tragédies nébuleuses jusqu'aux révoltes délétères, entre distance et envahissement...