Anne Dangar poteries Musique : Ignazio Albertini sonate pour violon et basse continue n° 3
  • il y a 11 ans
Anne Dangar (1887 – 1951) potière et peintre australienne d’origine irlandaise née d’une famille anglicane qui avait fui l’Irlande du temps des persécutions religieuses. Elle a étudié à l’Ecole d’Art de Sydney, puis elle est devenue peintre-assistante de John Ashton, peintre impressionniste ami de Manet et de R.L. Stevenson. Sa soif d’apprendre l’encourage à se rendre à Paris en août 1926, voyage qu’elle prépare avec son amie Grace Adela Williams Crowley (ma 121ème vidéo). Pendant trois ans à l’Académie de Montparnasse, elle suivra les cours de Lhote, et chez Bernier à Viroflay (1927-1928) elle s’initiera à la poterie.
C’est à son retour en Australie qu’elle découvre Albert Gleizes à travers « La peinture et ses lois », lecture qui lui révèlera sa véritable voie tant elle était fascinée par le cubisme « académique » de celui-ci. Elle le rejoindra en mars 1930 à Moly-Sabata –sa colonie d’artistes- pour y apprendre la peinture. Mais Robert Rouyaud la mettra en contact avec les potiers Nicholas de St Désirat en Ardèche à 5km de Sablons. Début d’une vie de renoncement, dure et difficile, dans un dénuement proche de la misère, elle survivra grâce à la vaisselle qu’elle vend aux alentours.
Elle se perfectionna à la poterie des Chals à Roussillon (38). L’absence de four à Moly fut une contrainte. Elle mettra son énergie à construire son propre four en 1947 ce qui lui procura fierté et liberté. Avec l’atelier du Rhône de Moly qu’elle mit en place dès 1931, elle dispensa aux enfants de Serrières et Sablons un enseignement artistique comme peu de village en France en ont bénéficié à cette époque. Ses méthodes d’enseignement étaient en outre novatrices. Elle avait intégré les principes du cubisme et compris ses relations avec l’art populaire.
Son œuvre fut d’une telle discrétion qu’elle est inconnue du public. Pourtant sa vie et son œuvre sont dignes d’intérêt. Solitude d’une vie totalement consacrée à l’art. Braque dira des travaux d’Anne Dangar : « Je sentais sous mes doigts la main de l’artisan imprimé dans l’objet ». Elle fut l’âme de Moly-Sabata où elle demeura jusqu’à sa mort en 1951. Elle a conquis le cœur des Sablonnais qui la connaissent sous le pseudonyme de « Miss Dangar ». Les dernières années de sa vie elle se convertira au catholicisme. Une grande Dame. Fanfanchatblanc
(source Albert Gleizes et ses élèves )
http://www.art-et-histoire.com/index3.htm?dangar.htm?
Musique : Ignazio Albertini (1644 – 1685) : Sonate n° 3 pour violon et basse continue. H. Schmitt au violon
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