Voix du Basilic Coaraze (Alpes-Maritimes)

  • il y a 11 ans
Rencontres des lieux et des êtres, des visages et des voix ; à chaque instant tout bouge, tout change et se recompose. Il s’agit ici de mettre juste ce qu’il faut de lumière dans une fraction de seconde pour en garder quelques traces.

L'Amourier en quelques mots…

Contrairement à ce qui saute aux yeux, le nom de l’Amourier ne doit rien à Cupidon. C’est tout simplement le nom du quartier où se situe la maison d’édition; ce lieu était jadis complanté de mûriers – amourier en occitan – arbres dont les feuilles sont utilisées pour l’élevage des vers à soie. On est ici dans le tissage, dans la patience et l’obstination, le textile; dans l’amour des textes en somme.

Après plusieurs années d’activités intenses dans divers domaines, l’année 1994 fut pour moi quasi sabbatique et me permit de reprendre avec plaisir l’écriture et le dessin, modes d’expression privilégiés de ma jeunesse. C’est ensuite dans un mouvement naturel que j’ai souhaité rassembler, mêler, juxtaposer ces deux langages sur un même support et ainsi été conduit à faire des livres. Je passais donc cette année-là à monter un atelier, acquérir une presse, choisir des casses de caractères, trier du plomb… Le premier ouvrage, paru en mars 1995 s’intitule “l’Enfant du Paillon” et propose un texte d’Alan Pelhon en écho à une sculpture publique de Derez A. Derez. Livre “enfant” aussi puisque constitué de douze pages dont quatre de dessins. C’est également à Derez que je dois le logo de L’Amourier éditions.

À partir de là, au fil de rencontres, à force de humer les manuscrits, s’est bâti patiemment un catalogue où j’ai voulu privilégier la diversité, laquelle est confirmée par la contribution de chacune des six personnes qui constituent le comité de lecture. Hormis les critères de qualité autour desquels nous nous rassemblons, il est évident qu’autant de sensibilités différentes ne sauraient aboutir à une ligne éditoriale stricte, étroite, ni même bien définie. Notre choix est de privilégier des écritures originales; poésies et textes en relation avec des œuvres plastiques, proses atypiques et formes narratives courtes.

L’Amourier c’est aussi un style, un aspect graphique qui s’affine au fil des livres grâce à la touche apportée depuis quelques années par Bernadette Griot qui, devenue associée, est non seulement la tendre moitié du fondateur mais représente aussi une grande moitié du devenir de la maison.
La participation de plasticiens, souvent au-delà de la simple illustration, engage d’ailleurs la maison d’édition, comme nous l’avons vu, dès le premier livre, et ne cesse de se poursuivre depuis avec l’influence de Raphaël Monticelli et le concours de nombreux artistes.

Au-delà de ces quelques mots destinés à vous ouvrir les portes de la maison, je vous laisse découvrir notre site et le catalogue des éditions…
Jean Princivalle