Affaire Crémel: au 1er jour du procès, Me Collard politise le débat

  • il y a 16 ans
Melun (Seine-et-Marne), lundi 9 juin. Il n'a pas attendu deux heures. Sitôt commencé l'examen de la personnalité de Patrick Gateau, jugé devant la cour des assises de Seine-et-Marne pour l'enlèvement et l'assassinat, avec Serge Mathey, de Nelly Crémel, son avocat, Me Gilbert Collard a révélé son axe de défense : les propos tenus par Nicolas Sarkozy alors qu'il était ministre de l'Intérieur. En juin 2005, au lendemain de l'arrestation des deux suspects, qui suivait de plus de dix jours la disparition de cette mère de famille de 39 ans, Nicolas Sarkozy, apprenant le passé judiciaire de Gateau, avait dénoncé le «monstre», l'aviat jugé «présumé coupable» et réclamé des sanctions contre les juges qui avaient décidé, deux ans plus tôt, de sa mise en liberté conditionnelle. «On a l'impression que ces propos vous ont convaincu que rien n'était possible» s'est exclamé Collard dans la salle d'audience. «C'est exact, a répondu Gateau. L'affaire a été montée en épingle par le ministre de l'Intérieur, qui s'en est servi pour se faire élire» (Ndlr : à la présidence de la République). C'est vrai qu'aujourd'hui je m'interroge sur la partialité de la Justice».

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