L'attrait environnemental du recyclage des balles de tennis en question

  • il y a 12 ans
Environ 14 millions de balles sont utilisées chaque année en France. Avec une durée de vie comprise entre un à deux ans, ce sont près de dix millions de balles qui sont mises au rebut chaque année.

Pour un tennis durable

Lancée en 2008 par la Fédération Française de Tennis (FFT) dans le cadre de sa politique de développement durable en partenariat avec la Coved, la filiale déchet propreté du groupe Saur, l'Opération Balle Jaune permet de collecter puis de recycler les balles de tennis usagées. À l'instar d'une des filières de valorisation des pneus hors d'usage, le caoutchouc trouve une deuxième vie sous forme de sols sportifs offerts. 40.000 balles de tennis peuvent ainsi produire 100m² de revêtement de sécurité.

Grâce aux collectes 2010 et 2011, dix tapis sportifs ont été offerts à des organismes à vocation sociale, solidaire et/ou sanitaire comme des centres de rééducation, instituts médico-éducatifs, instituts d'insertion professionnelle, hôpitaux pour enfants. Les projets locaux sont aujourd'hui en majorité tournés vers le monde hospitalier (CHU d'Amiens, association « Hôpital sourire » à Toulouse) et le handicap moteur ou mental pour favoriser la rééducation, l'apprentissage ou l'insertion.

Un impact environnemental à préciser

Les balles sont collectées par camion à travers un Tour de France de plus de 30 étapes. Chaque camion au départ de la région lyonnaise, récupère 150.000 balles tout au long d'un parcours optimisé pour réduire l'impact carbone et rejoindre l'usine de traitement située en Picardie. Là, les balles sont broyées sous forme de granulats de caoutchouc, lesquels, mélangés à de la résine sont coulés pour réaliser les sols sportifs de sécurité.

Sachant qu'en 2012, 1.100.000 balles de tennis usagées devraient être collectées auprès de 23 ligues participantes, la distance parcourue en camion s'élève à environ 7.500 kilomètres. Malgré les optimisations, l'impact environnemental semble lourd pour collecter environ 10 % du gisement national. D'autant que la feutrine (bien qu'issue de fibres textiles recyclées) qui représente environ 50 % de chaque balle, n'est pas valorisable et constitue donc un déchet ultime.

Pourtant, selon les porteurs de l'opération, l'étude d'impact et le bilan carbone serait positif. Le recyclage des balles jaunes aurait donc plutôt une valeur symbolique en favorisant le recyclage et les gestes vertueux.

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