Aux Noeuds

  • il y a 12 ans
Un homme, Franck, est sur un banc. Il observe une boutique. Plus tard, on le retrouve à la terrasse d'un café à observer encore la boutique. Des personnes s'y aventurent mais ils paraissent étranges. Certains passants changent de trottoirs. Visiblement, ils n'apprécient pas la présence de cette boutique. En effet, il s'agit d'une boutique de nœuds coulants. Ce n'est pas évident de susciter l’approbation avec une telle devanture. Elle est remplie de mannequins qui semblent n'attendre qu'une chose qu'on leur tend la corde qui leur sert de cravate. Le commerçant, Bertrand CHEMOULIN, se montre peu, comme s'il vivait en autarcie. Finalement, l'homme sur le banc se lève et entre dans la boutique. Après avoir fait son choix, le commerçant lui demande simplement de revenir le lendemain, le temps qu'il taille le nœud aux bonnes mesures. Aux visites suivantes, il prétextera que le nœud n'est pas prêt, mais l'invite à prendre un café. Le dialogue s'engage. Pour ce commerçant, ce fond de commerce n'est qu'un prétexte. Dans son arrière-boutique, il a établi son vrai métier : psychologue. Son commerce n'est vraisemblablement pas rentable, et n'est là que pour attirer les âmes égarées. Cette supercherie lui permettait de parler à ces personnes que l'isolement avait donner comme seul porte de sortie : la mort. Lorsque le « commerçant-psychologue » le sent prêt, il tente un « coup de Poker », en lui vendant le nœud. En principe, cela crée un électrochoc et le client abandonne de lui-même son nœud sur le mannequin vide à l'entrée du magasin ou quelques mètres plus loin dans la rue.

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