Generation Wave, jeunesse rebelle
  • il y a 13 ans
Dans leurs clips, ils apparaissent toujours masqués. Ils sont recherchés par la police de la junte birmane. Ils appartiennent à Generation Wave, un collectif de jeunes militants qui se battent pour la démocratie. Leur arme principale est la musique, et leur cible : la jeunesse.

La règle pour intégrer ce groupe est d'avoir moins de 35 ans et d'être prêt à vivre dans la clandestinité. Leur quartier général est situé en Thaïlande, dans les faubourgs d'une ville frontalière. Mais ils organisent régulièrement des missions au pays. Pour distribuer sous le manteau leurs cd de rap aux paroles revendicatrices, discrètement postés dans les campus de Rangoon, ou pour colorer les murs de l'ancienne capitale de leurs graffitis politiques.

Mais aujourd'hui, au camp de base, l'ambiance est studieuse. Pendant trois mois, ils accueillent 25 stagiaires. Des jeunes qui sont venus suivre des cours pour devenir de parfaits militants. Au programme, des leçons théoriques sur les droits de l'homme ou le sens critique. Mais aussi des aspects plus pratiques comme apprendre à créer et gérer un réseau.

Des enseignements qu'ils appliquent avec leurs connaissances des nouvelles technologies. Car facebook et google talk sont des outils très utiles pour eux. « Ca nous sert beaucoup pour communiquer, mais c'est aussi dangereux », explique Bobo, un jeune stagiaire.

Car leurs activités ne sont pas sans risques. 20 d'entre eux sont en prison. Certains pour plus de 20 ans. Le gouvernement thaïlandais a récemment annoncé qu'il comptait fermer les camps de réfugiés birmans, sans préciser le calendrier. Un retour au pays forcé qui pourrait leur être fatal.
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