Ouverture du colloque "La précaution par principe ?" - Dominique Reynié et Gilles Filchenstein

  • il y a 13 ans
Face aux avancées rapides de la science et aux dangers qui les accompagnent, le bon sens oblige à souscrire à l’idée d’une certaine prudence, condition d’un développement durable de nos sociétés. Cette conviction énoncée, une question demeure : entre la confiance aveugle dans la technique et le refus absolu de l’aléa, comment réduire les risques qui pèsent sur l’environnement et la santé sans entraver les innovations qui conditionnent la poursuite du progrès?
Apparu en droit international et européen au cours des années 1990, le principe de précaution consiste à prendre des mesures pour prévenir des risques potentiels, sans qu’une expertise technique ou scientifique fonde leur existence. Ce principe s’est progressivement affirmé dans notre système juridique, jusqu’à être intégré au préambule de la Constitution française en 2005. Six ans plus tard, son étendue et ses implications sont mal connues : s’agit-il d’une exception française? Comment est-il appliqué en Europe et dans le monde ? Quelles sont ses implications sur les activités des grands secteurs industriels et scientifiques qui y sont confrontés, notamment l’agro-alimentaire, l’énergie, la téléphonie ou la recherche médicale ? Quel effet a-t-il sur la décision politique ? Quel est enfin l’avenir du principe de précaution ?

Afin d’apporter des réponses à ces interrogations qui dépassent les clivages traditionnels, la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation pour l’innovation politique ont décidé d’organiser conjointement une matinée d’études exceptionnelle, mardi 12 avril, "la précaution par principe ?".

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