Mont Saint-Éloi a retrouvé son chœur
  • il y a 13 ans
En 2008, lorsque les tours du Mont Saint-Éloi étaient transférées de l’État au département du Pas-de-Calais, celui-ci s’était engagé à assurer la conservation et la mise en valeur du site. Deux ans plus tard, le service départemental d’archéologie s’est vu confier cette mission de valorisation par la mise en place d’un programme de fouille archéologique répartie sur 3 ans, une meilleure connaissance du site favorisera sa réappropriation par les habitants du Pas-de-Calais.

15ième jour de fouille
Septembre 2010, une équipe d’une douzaine d’archéologues procèdent au diagnostic du site. Après le passage des pelleteuses, qui ont ouvert la zone sur 1 240 m2, c’est maintenant armés de pelles et de truelles que les archéologues remontent dans le temps.

Devenue bien nationale, vendu à un particulier, l’abbaye a servi, après la révolution, de carrière pour construire les maisons des villages alentour. Les pierres de l’abbaye se retrouvent même dans certain édifice d’Arras. Pendant la grande guerre, les deux tours, dernier vestige encore debout, constituées un observatoire privilégié par les alliés et par conséquent la cible des bombardements allemands. 13 siècles d’occupations et destructions successives ont tracé le sol du Mont Saint-Éloi, et il est difficile pour un œil non exercé de distinguer un mur de remblais, d’une tranché de récupération témoin de la présence d’un mur dont les pierres ont été pillé.
Mais dans ce désordre d’apparence se trouvent les réponses à une problématique scientifique : il n’existe aucune documentation précise sur les édifices, de la genèse à l’abbatiale du 13ième siècle. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, les plans et représentations de l’abbaye moderne n’ont été dessinés qu’à partir de témoignages et de souvenirs.

Fort heureusement, le site n’a jamais subi d’aménagement destructeur et présente un excellent état de conservation.
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