Daniel Gerhardt
  • il y a 14 ans
Même si le doute m’assaille avant et pendant toute nouvelle réalisation aventureuse, l’imagination pure se nourrit de la pure action d’entreprendre; cet état d’insécurité lié à la dispersion, à l’intermittence, à l’éclat fragmenté des images est cependant un mouvement irrépressible dans le bonheur d’une fascination de l’instant . Avant cela, il y a une espèce de physico-chimie de l’action : d’abord une transmutation de la chair amorphe de la peinture par l’action thermodynamique du peintre; il s’ensuit un envahissement de la toile par un frémissement chaotique de traces qui progressivement s’ordonnent, s’informent en une mise en forme jusqu’à ce que l’objet et le sujet du tout se confondent en une unité plastiquement acceptée ; une petite métaphore biotique soulignerait que le passage d’une entropie positive vers une néguentropie accompagné du grain de sel de 40 ans de manie de celui qui se projette pour élaborer l’ensemble devrait humblement laisser une chance à l’image de faire œuvre et sortir de l’atelier.
Recommandée