Guillermo Arriaga-FIFA 2009

  • il y a 14 ans
Peu de scénaristes peuvent se vanter d’avoir un style. Du moins, un style qui soit visible à l’écran, inspirant la mise en scène, lui imprimant son rythme, guidant le récit dans sa structure et ses moindres souffles. Guillermo Arriaga fait partie de cette famille-là – dans une industrie qui a trop souvent mis en avant le réalisateur au détriment du scénariste (lui subtilisant même, après un long travail de sape critique, le vénérable titre d’« auteur »). Hollywood a très vite pris l’habitude d’engager les meilleurs écrivains, soit pour bénéficier du prestige de leur nom (taillant à la serpe dans la chair de leur prose tarifée), soit pour insuffler un peu de nouveauté aux vieilles histoires que l’on raconte sans cesse. Steinbeck, Faulkner, Fitzgerald ou, plus près de nous, Paul Auster ont ainsi sué sang et eau dans l’ombre des studios – y trouvant parfois une manne financière non négligeable. Les Frères Coen en ont saisi l’inquiétante étrangeté dans le très beau Barton Fink (1991). Et Philippe Garnier leur a rendu justice dans Honni soit qui Malibu (Grasset, 1996).

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