Aussi bien en vêtements de scène qu’en civil, Sylvain Vanstaevel manipule les petites coupures. Le soir, il distribue des billets de 500 euros à un public médusé. Au théâtre il est « Tatavel », un Dunkerquois à la conquête de la capitale. La journée à Maison-Alfort, c’est costume cravate et chaussures bien cirées. Il est directeur de banque. Une double vie en sorte.

Enfant il voulait être danseur. Mais ses parents ont choisi pour lui une carrière plus terre-à-terre. Il y a trois ans, il décide comme son personnage de monter « à la capitale ». A 36 ans, Sylvain voudrait devenir Tatavel « à plein temps ».

Sous les projecteurs, il peint les travers de son premier métier, qu’il avoue aimer tout de même. De ces « Robins des bois des temps modernes, qui prennent aux riches pour redonner aux riches ». Et avoue que dans la réalité, c’est un peu comme ça. S’amuse Tatavel, avec la subtilité qu’il s’agit d’aider ceux qui en ont le moins besoin ».