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  • il y a 2 mois
Grand reporter à L'Equipe, Vincent Duluc a rendu un magnifique hommage à Bernard Lacombe, mort mardi à l'âge de 72 ans.

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Sport
Transcription
00:01Bonsoir Vincent, vous vous êtes connecté, on vous a mis un petit texto, vous avez accepté évidemment de participer et d'évoquer la mémoire de Bernard Lacombe.
00:10Bernard Lacombe est le conseiller du président Jean-Michel Hollas.
00:13Quelle est sa part finalement dans ces sept glorieux, ces sept titres d'affilée ?
00:17Quel était le rôle et l'influence de Bernard Lacombe sur ce succès inédit pour le football français ?
00:23Vincent, bonsoir.
00:24Bonsoir, mais son rôle a été extrêmement important et au-delà de cette période de sept ans, en fait c'est un triumvirat qui a régné sur Lyon pendant 25 ans,
00:37qui a fait remonter l'OL en D1, parce que ça s'appelait la D1 à l'époque, qui a permis à l'OL de dominer le foot français au début des années 2000.
00:44Ce triumvirat, c'était le président Jean-Michel Hollas, c'était Bernard Lacombe et c'était l'entraîneur, quel que soit l'entraîneur.
00:50Parce que ce qu'il faut quand même souligner, c'est que Lyon a été champion sept fois de suite avec quatre entraîneurs différents.
00:55Ce qui ne voulait pas dire que l'entraîneur ne comptait pas, ça voulait d'abord dire que l'OL ne se trompait pas trop d'entraîneur.
01:00Mais la figure de Bernard Lacombe était essentielle parce qu'il était proche du vestiaire,
01:05parce qu'il mettait une pression permanente dans les moments où les types se relâchaient un peu.
01:11Il allait balancer un peu dans les journaux sur les joueurs, il pouvait faire perfouettard de temps en temps.
01:15Et surtout, il avait une connaissance extrême du jeu et une crédibilité qui lui permettait de parler comme ça aux joueurs sans arrêt.
01:26Je dois dire, à titre personnel, je suis ému, mais Hervé a bien connu Bernard aussi.
01:33Hugo l'a peut-être connu un peu moins sur la fin.
01:34Mais moi, c'est 40 ans de ma carrière et si j'ai dû faire, si on estime que j'ai fait une université du foot, je l'ai fait avec Bernard.
01:46Moi, mes cinq premières années dans le métier avec lui dans le vestiaire tous les jours, c'est vraiment ce qui m'a appris le foot.
01:52Alors nos auditeurs, nos lecteurs ont trouvé que je ne l'ai pas assez bien appris, mais je l'ai vraiment appris grâce à lui beaucoup.
01:57Quand vous dites Hugo, c'est évidemment Hugo Guimet qui suit l'Olympique le nez pour le journal L'Équipe.
02:05Vincent, moi, ce que j'ai lu de trois petites choses comme ça, ces talents de recruteur, ce pif pour recruter des joueurs,
02:11j'ai appris qu'il était à l'origine de l'arrivée, un, de Juninho, deux, de Essien, trois, de Diara.
02:16Ah, pour moi, voilà, qui est, on va dire, eu ou découvert l'Olympique le nez dans son histoire la plus récente et la plus dominante, c'est un pif incroyable, ça.
02:30Oui, c'est étonnant d'avoir un pif comme ça et puis de l'avoir eu aussi aplati par les combats dans la vraie vie et par le jeu de tête.
02:38Mais c'est un pif incroyable parce qu'effectivement, sur Juninho, l'histoire est connue.
02:44Il reçoit une cassette VHS et avec la cassette VHS, il décide qu'il faut recruter Juninho.
02:50J'exagère à peine, mais c'est vraiment cette cassette qu'il a décidée.
02:55En fait, avant que le scouting devienne une entreprise à long terme, la manière dont lui, on recrutait, dont Bernard Lacombe recrutait, c'était à l'œil.
03:05Il se déplaçait sur la canne, il se déplaçait au Brésil, il regardait des joueurs, il disait lui, oui, lui, non, lui, oui.
03:12Je ne sais pas qu'il ne se trompait jamais, mais franchement, il ne se trompait pas souvent et il a fait quelques très grands coups, oui.
03:17On a eu Alain Gires, son coéquipé en équipe de France également à Bordeaux.
03:21C'était également un homme de mots avec des expressions, on va dire, qui n'appartenaient qu'à lui.
03:26Premier poteau, premier servi.
03:29Je vois que ça vous parle.
03:30Il y a d'autres choses, des petites anecdotes dans vos échanges où vous pouvez, voilà, on peut arriver, vous pouvez nous déployer le dictionnaire de Bernard Lacombe, illustré.
03:42Mais oui, parce que j'ai suivi ce club pendant 30 ans et Ravé L'Adulsif pendant une dizaine d'années au total.
03:47Et en fait, quand on est suivant de l'OL, on fait un peu la liste de temps en temps où on révise les aphorismes de nanars.
03:53Et dans les aphorismes de nanars, il y a des trucs qui sont assez fantastiques.
04:00Alors, parfois, ça pouvait être un peu vache.
04:02Tout à l'heure, vous aviez Vicache à l'antenne et Vicache, il l'appelait Jean-Bouin Jean Jaurès parce qu'il trouvait qu'il jouait trop latéralement entre les deux tribunes.
04:09Mais il avait toujours comme ça un peu des choses.
04:12Il disait que d'un entraîneur qu'on avait du mal à trouver, il disait que pour le trouver, il fallait bosser à la NASA.
04:17Voilà, il y avait, voilà, ou que certains joueurs peu techniques avaient oublié d'enlever les boîtes.
04:25Mais il avait toute une panoplie comme ça de bons mots qui était extrêmement drôlatique et qui, c'était un raconteur d'histoires assez fantastique.
04:36Pour cette émission, pour évoquer son souvenir, j'ai récolté quelques anecdotes.
04:40J'ai partagé au téléspectateur il y a quelques minutes de cela.
04:43Lors de OL Saint-Etienne, alors qu'il joue pour les Verts en 18-79, il va à Gerland, se trompe de vestiaire.
04:50Aussi en 1973, lors de la finale, il est joueur, là, il marque un but, mais juste avant, il cède de la main du contrôle.
04:58Voilà, est-ce que vous avez aussi des trois petites choses qui vous reviennent, des souvenirs que vous pouvez narrer aux téléspectateurs, des anecdotes, comme on dit ?
05:06Alors, ce qui est étrange, c'est que vous citiez effectivement ce but où il s'est aidé de la main en finale.
05:10C'était le 17 juin 1973, et il est donc décédé le 17 juin 2025.
05:18Mais les anecdotes avec Bernard, c'était tout le temps, tout le temps.
05:23C'est difficile d'en extraire deux ou trois, mais en fait, quand on suivait Lyon, c'était un compagnonnage un peu permanent avec Bernard.
05:33Bernard aimait beaucoup les journalistes, mais jamais pour s'en servir, en tout cas, jamais pour lui, mais juste parce qu'il aimait parler de foot, il aimait raconter ses histoires,
05:43il aimait parler de la composition d'équipe des cadets de Ronalp, qui s'appelait les cadets du Lyonnais en 66, ou alors d'un Noël Angers en 74.
05:56Et puis, il mimait l'organisation avec ses doigts, avec ses phalanges, en disant, tu vois, la chose là, enfin voilà, il avait des tâches, il avait tout un, toutes, des expressions qui n'appartenaient qu'à lui.
06:11Et au-delà du foot français, ce qui est important à dire aussi, c'est que la ville de Lyon, père, un de ses personnages les plus importants, un personnage historique,
06:19au même titre que Paul Bocuse, que Bertrand Tavernier, que des personnages qui ont marqué l'histoire de la ville, Bernard, la combe, c'était un personnage immense dans la ville.
06:30D'ailleurs, sur le mur des Lyonnais, qui représentait les grandes figures de la ville, le seul sportif, c'était Bernard.
06:38Merci Vincent. On vous souhaite une bonne soirée, une bonne journée, puisque vous êtes de l'autre côté de l'Atlantique.
06:43Pour assurer ce direct, on vous lit évidemment toujours avec attention, avec passion, demain dans les colonnes du Journain de l'Équipe,
06:48et directement également sur le site l'Équipe.

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