Procreer sans limites_1/3
  • il y a 15 ans
Depuis qu'en 1978 est née, en Angleterre, Louise Brown, le premier bébé-éprouvette, la science a bouleversé les codes de la natalité. Et la révolution se poursuit. Hommes et femmes n'auront, paraît-il, plus besoin de s'unir pour concevoir. Etrange monde en devenir. Le meilleur ? Pour reprendre l'hypothèse grinçante d'Aldous Huxley ?
En résumé, d'après le professeur Lyne Armstrong, du laboratoire de recherche de New Castel, spermatozoïdes et ovocytes artificiels seraient en chantier et se développeraient à partir de cellules souches. En Chine et aux Etats-Unis, l'utérus artificiel est en bonne voie. De quoi poser sérieusement la question de la place de la différence des sexes puisque, dans le cas de sperme artifciel réalisé à partir de peau féminine, cette différence est totalement effacée. Ce qui est le rêve d'un couple de lesbiennes interrogées sur la question. Pour ces deux femmes, fabriquer leur propre sperme serait une aubaine. D'autant qu'avec l'abolition du géniteur anonyme, comme c'est le cas pour l'insémination artifcielle, la question du patrimoine génétique ne se posera plus. Il sera identifé, comme il l'est au sein d'un couple hétérosexuel banal, c'est-à-dire sans donneur tiers. La filiation par ce biais retrouverait sa place. Quant à celle de l'enfant, elle n'est qu'ébauchée et c'est dommage.
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