En immersion avec les douanes à J-100 des Jeux Olympiques

  • il y a 13 jours
Alors que se profilent les épreuves marseillaises, les agents de la douane peaufinent leur dispositif de sécurité et renforcent les contrôles aériens, terrestres et maritimes, notamment pour lutter contre la contrefaçon de produits dérivés.
Si les athlètes viendront chercher l’or ou l’argent cet été à Marseille, les douaniers de la région se mettront en quête d’un autre butin : marchandises contrefaites, argent liquide sale, tabac de contrebande ou drogue. "On s’attend à beaucoup de produits de contrefaçon, notamment des produits dérivés de l’événement. Au-delà du volet financier, certains peuvent contenir des produits dangereux", glisse Mikaël Le Pimpec, directeur interrégional Paca-Corse des douanes.

À la tête des 1 100 agents de la zone, c’est à lui que reviendra la mission de renforcer les contrôles pendant la période des épreuves. 80% des effectifs douaniers en Paca-Corse seront réquisitionnés -c’est-à-dire contraints à décaler leurs congés à d’autres périodes- à l’instar d’autres corps comme la gendarmerie ou les marins-pompiers. Ils formeront une "Force JO" unique, à la place des quinze unités habituelles qui se partagent le territoire.
L’objectif prioritaire : mieux couvrir les accès à la ville, et même la mettre "sous une cloche hermétique", selon l’expression de Mikaël Le Pimpec. Dans le port de commerce par exemple, la brigade des douanes de Marseille-Port, qui s’occupe des bateaux en escale dans les bassins Est (navires de croisière, ferries et porte-conteneurs) aura ainsi pour consigne de contrôler la totalité des bateaux à leur arrivée, et le plus possible lors de leur départ. Et ce, alors qu’en haute saison, les une à deux escales journalières peuvent monter jusqu’à douze.

"Nous appliquerons les procédures habituelles, le ciblage, en étudiant le manifeste des passagers et en essayant de détecter les personnes connues de nos services, puis les contrôles de certains piétons et voitures. C’est difficile de donner des critères exacts pour savoir qui est fouillé, il y a avant tout le flair du douanier, mais l’attitude (trop stressé ou trop calme) peut donner un indice, des réponses incohérentes ou si la personne voyage seule par exemple", détaille Stéphane Nicolas, l’adjoint au chef de la brigade portuaire. "Cela dit, il y a peu de temps, nous avons attrapé un père avec son fils de six ans qui tentait de passer 450 cartouches de cigarettes…", glisse Denis Terribile, le patron de la brigade. Laquelle, dotée d’une soixantaine de douaniers, sera renforcée de quinze agents supplémentaires cet été.

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