Gasset : "Moumbagna c'est Brandao"

Le Phocéen

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00:00 Quand je l'ai vu la première fois, de suite j'ai pensé à Brandao.

00:10 De suite.

00:11 J'ai dit à Ghislain qui avait entraîné Brandao, j'ai dit ça c'est Brandao.

00:19 Même Gabary Gaucher.

00:21 Maintenant c'est un jeune joueur, il faut le faire travailler techniquement, il faut

00:27 le faire travailler dans les déplacements parce que c'est un garçon qui va vite et

00:35 on ne s'en rend pas toujours compte parce qu'il se positionne très mal pour les transitions.

00:42 Il faudrait avoir du temps pour travailler avec lui mais malheureusement on joue tous

00:47 les 3-4 jours et je trouve que pour l'avoir fait démarrer un certain nombre de fois,

00:56 je ne sais pas s'il y a des statistiques là-dessus, mais il est souvent efficace en

01:02 rentrant.

01:03 Je l'avais fait démarrer à Benfica pour nous caler le ballon un peu là-haut pour

01:09 laisser le temps à Aubade d'arriver mais là sur les deux derniers matchs c'est vrai

01:17 qu'il met le but qui a renversé le stade et là à Toulouse il égalise sur un geste

01:32 magnifique et il nous laisse, on prend un point à l'extérieur, c'est vrai que c'est

01:39 insuffisant quand on est à Marseille mais on est un petit peu soulagé.

01:47 Non, ce n'est pas nécessaire, on va faire au mieux demain.

01:55 Demain on va faire au mieux, on va mettre l'équipe la plus fraîche.

01:58 À Toulouse on a fait tourner, on était 72 heures après des prolongations, après une

02:08 grande libération parce que l'adrénaline était là jeudi soir quand on a rempli ce

02:17 contrat.

02:18 Croyez-moi, il y avait longtemps qu'il s'est passé des choses que j'imaginais pas.

02:23 J'imaginais pas qu'il y avait une libération totale des joueurs.

02:28 Donc il y avait une décompression.

02:30 J'avoue qu'en voulant faire tourner et en donnant la chance à des joueurs, je n'ai

02:38 pas eu toutes les réponses.

02:39 J'avais dit au groupe, un groupe c'est des gens qui prennent le relais et à Toulouse

02:49 je ne l'ai pas senti comme ça.

02:51 Donc dès demain il faut retrouver cet état d'esprit, cette agressivité et cette efficacité

02:59 qui fait que dans notre entre on est dur à jouer.

03:08 C'est la belle découverte.

03:09 L'homme et le joueur.

03:15 Parce qu'il a subi une blessure et une rechute qui l'ont amené à l'opération.

03:23 J'ai connu des gens qui avaient été dans ce cas et qui ont mis beaucoup de temps à

03:30 venir parce qu'ils appréhendaient.

03:32 Lui, dans la mentalité, dans le courage, il est venu de suite avec nous.

03:40 Il n'y a pas eu de match en CFA ou de quoi que ce soit.

03:44 Quand j'ai eu besoin de lui, je l'avais pris à Benfica pour qu'il respire un peu

03:48 le groupe.

03:49 Et le match retour contre Benfica, quand Jean-Cellele s'est fait mal, j'ai vu à son

03:56 regard qu'il allait assumer.

03:58 Tout en ayant cette appréhension.

04:00 Parce que l'intervention qu'il a eue est peu commune.

04:06 Et croyez-moi, il fait partie de ces gens sur qui on compte.

04:11 Il est malléable tactiquement.

04:14 Il peut jouer latéral droit, il peut jouer dans une défense à droit, il peut jouer

04:19 latéral gauche, il peut jouer couloir.

04:20 C'est le genre de joueur que j'adore.

04:24 Mais l'homme est très attachant.

04:27 Et Marseille a fait une très belle recrute.

04:29 Quand j'ai dit que j'attendais plus, ce n'est pas d'un joueur.

04:32 Vous ciblez un joueur, je n'aime pas cibler un joueur.

04:36 Comment ressortir un joueur de l'effectif ? On a un groupe.

04:40 J'avais senti que quand il a tiré le pénalty, qu'il a marqué le premier pénalty, j'ai

04:49 dit c'est l'heure.

04:50 Je lui avais dit un jour il débutera.

04:53 C'est l'heure.

04:54 Et il me semblait que cette conviction qu'il avait mis pour marquer ce but qui nous amenait

05:02 sur la voie, qui allait nous qualifier, puisque Di Maria avait manqué le sien, je me suis

05:08 dit c'est le bon moment.

05:10 Mais c'est difficile aussi quand on n'a pas joué depuis longtemps.

05:14 C'est la chance dans la vie.

05:18 Voilà, mais je ne veux pas cibler juste un joueur.

05:21 Il y en a d'autres qui étaient dans le même cas, qui auraient dû prendre le relais et

05:26 ils m'ont laissé sur ma fin.

05:29 Ce n'est pas d'actualité.

05:30 Parce que si vous m'aviez posé la question jeudi soir à minuit et demi, vous m'auriez

05:36 dit c'est un héros.

05:37 D'accord ? Parce qu'il avait arrêté le pénalty.

05:41 Donc ce n'est pas parce qu'il y a eu une erreur sur un but.

05:45 Ça arrive, ça arrive.

05:48 Il n'y a que ceux qui ne font rien, qui ne font pas d'erreur.

05:52 Non, non, ce n'est pas d'actualité.

05:55 Il a tout, il a tout ce qu'il faut.

05:59 Il faut qu'il progresse sur des petits détails.

06:02 On travaille avec lui.

06:03 Lui, je suis au détail avec lui.

06:06 Quand je parle avec lui, c'est au millimètre.

06:10 Sur un positionnement, dans l'état d'esprit, dans le don de soi.

06:17 Il a tout ce qu'il faut.

06:19 Il a tout ce qu'il faut.

06:20 Ça va devenir un très grand défenseur.

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