Interview exclusive de Saint Agnes : "Au-delà de la rage pure, notre musique est bien plus que ça

  • il y a 26 jours
Sor­ti au coeur de l’été, le nou­v­el album de Saint Agnes “Blood­suck­ers” est un peu passé inaperçu. Et pour­tant, il est prob­a­ble­ment l’une des plus gross­es claques de cette année. Un disque vis­céral et puis­sant, emmené par des musi­ciens féro­ces et une front­woman mag­né­tique qui a déjà l’au­ra des plus grandes.

Né dans la douleur suite à un deuil, “Blood­suck­ers” est intense. Som­bre. Bru­tal. Un véri­ta­ble déluge de riffs frontaux qui ne lais­sent aucun répit. Mais il est aus­si empli d’e­spoirs et apporte du récon­fort dans la noirceur. Ren­con­tre avec Kit­ty Ara­bel­la Austen (chant), Jon Tufnell (gui­tare) et Andy Head (bat­terie) lors de leur dernière venue parisienne.

Rock&Folk : Il y a beau­coup de fureur dans “Blood­suck­ers”, on sent vos tripes dans cha­cune de vos chan­sons. Une rage qui vient du deuil de votre mère Kit­ty… Com­ment avez-vous trou­vé le courage de dévers­er toute cette peine dans cet album ?

Kit­ty : Je suis telle­ment con­tente que l’on puisse sen­tir ça. Je suis très touchée, mer­ci de le dire, car c’est exacte­ment ce que l’on voulait faire. Vous dites que c’é­tait courageux, mais pour moi c’é­tait absol­u­ment néces­saire de faire ce disque. Je ressen­tais telle­ment d’é­mo­tions, avoir un album à enreg­istr­er était juste par­fait. J’ai pu dévers­er tous ces sen­ti­ments dans mon chant et dans l’écri­t­ure des morceaux. C’é­tait un moyen d’ex­primer la pro­fondeur de ma rela­tion avec ma mère.

Jon : On a eu des heures et des heures de dis­cus­sions avant de com­mencer l’album, en se deman­dant si c’é­tait le bon moment, si on ne devait pas atten­dre. Mais pour faire court, Kit­ty nous a dit “J’ai tou­jours fait de la gui­tare et chan­té pour guérir ma soli­tude ou mes blessures, c’est la solu­tion à mes prob­lèmes”. Quel meilleur moyen d’être un vrai artiste et de cap­tur­er cet instant qu’au moment où tu as le moins de con­trôle sur toi-même, que tu es le plus triste, et le plus rem­pli de rage ?

“Parfois c’était trop lourd”

Rock&Folk : Jon et Andy, com­ment en tant que groupe, avez-vous réus­si à soutenir Kit­ty dans ce proces­sus émotionnel ?

Andy : La seule façon, c’é­tait de s’im­pli­quer aus­si inten­sé­ment que Kit­ty. On a enreg­istré live, avec Kit­ty au chant. Et elle a telle­ment don­né de son côté que ça m’a énor­mé­ment poussé moi aus­si. Quand quelqu’un est aus­si hon­nête, tout ce que tu peux faire c’est la suiv­re encore plus fort.

Jon : Oui, on a fait de notre mieux pour la po

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