Darshan_jan kounen_3-6

  • il y a 15 ans
Surnommée « La Mère Divine indienne », Amma est considérée comme une Sainte dans son pays. Issue d’un milieu modeste, elle finance plus de 25 000 pensions pour femmes, des camps médicaux mobiles, des orphelinats et des écoles ainsi que l’hôpital Amrita Istitute of Medical Science and Research, et finance ses actions grâce aux dons recueillis lors des célébrations (Puja, Homa, Bhajan, Darshan, Devi Bhava) qu’elle organise à travers le monde. A l’occasion de son cinquantième anniversaire en septembre 2003, plus de cent mille personnes se sont réunies durant quatre jours à Kochi, dans le Kérala. Lors de la cérémonie du Darshan, Amma a serré dans ses bras plusieurs milliers de personnes une à une, sans interruption, pendant plus de 20 heures. Que se passe-t-il « réellement » lors de cette étreinte ?

Jan Kounen est un cas intéressant dans le contexte du jeune cinéma hexagonal. Ne serait-ce parce qu’il possède le précieux mérite de ne pas laisser indifférent. A une heure de standardisation extrême, ce n’est pas si fréquent. Atypique, il n’aime rien tant que fureter dans des registres inattendus. Ceci explique certainement la débâcle Blueberry, sa dernière fiction, qui avait au mieux déconcerté, au pire fâché. En réalité, le film cherchait à court-circuiter les conventions d’un genre (le western) pour emmener le spectateur vers des horizons déroutants et inscrire un récit aux antipodes dudit genre en tentant de faire vivre une expérience originale, subjective et unique. Sa démarche, au minimum louable, n’a pas été comprise et ne méritait pas un tel tombereau d’insultes. Elle nécessite assurément d’être réévaluée par les plus sceptiques.

La page est tournée. Aujourd’hui, Kounen cloue au pilori les grosses productions et ressemble de plus en plus à un Alain Cavalier, cinéaste qui est parti de projets ambitieux à des docu-fictions de plus en plus intimes.

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