16 mois de prison pour avoir tenté de livrer de la drogue par drone à la prison de Salon-de-Provence
  • il y a 5 mois
Les déclarations du prévenu n'ont pas séduit le tribunal, ni la procureure qui décèle une aisance "remarquable à mentir" chez ce jeune homme de 19 ans. Pour cause, il vient de se voir infliger une peine de 16 mois ferme avec maintien en détention.

Ce mercredi 6 novembre, ce même jeune homme a été jugé au tribunal d'Aix-en-Provence pour avoir tenté de livrer de la drogue par drone vers le centre de détention de Salon-de-Provence. Les faits pour lesquels il comparaît remonte à la nuit du 3 au 4 décembre.

Lors de cette soirée, la police municipale de Salon a été alertée par les gendarmes qu’un individu se trouvait au milieu d’un champ dans la commune de Grans. Il venait de prendre la fuite en se débarrassant de sachets. Le centre de supervision urbaine a immédiatement été informé, pour aider à la traque de l'individu via les caméras de vidéosurveillance.

En arrivant sur les lieux, les militaires retrouvent un boitier noir, une batterie de drone et deux portables mais aussi 430 grammes de résines de cannabis sous la forme de plusieurs savonnettes, 49 grammes d’herbe et 39 grammes de cocaïne. Également, ils découvrent à proximité de la zone, un véhicule garé immatriculé dans le Rhône dont le capot est encore chaud.

Poursuivi, le jeune homme est interpellé vers la rue Gabriel-Voisin, à Salon-de-Provence. Lors de son audition, il va donner deux versions. Lors de ses premières déclarations, il va se présenter comme mineur en donnant un faux nom, expliquant être venu à Salon pour trouver “quelque chose à vendre” tout en ignorant ce trafic de stupéfiant.
Lors de la seconde audition, il avouera avoir été "frappé et forcé" à confectionner des colis, par "des gars" de la cité Font Vert, à Marseille. "Un autre jeune était censé piloter le drone. On n’a eu le temps de rien faire car la police est arrivée", aurait-il admis.

Après le relevé des empreintes, la police s’aperçoit que l’homme interpellé n’est pas mineur et qu’il leur a indiqué un autre prénom que le sien. Ils comprennent aussi que le prévenu est originaire du Rhône, qu’il était très connu des services de police locaux et qu'il avait l'interdiction de quitter la région lyonnaise .

Le Rhodanien justifie son passage à Salon en expliquant être venu en vacances dans la région avec sa copine. Un séjour qui aurait tourné à la dispute et qu’il l’aurait conduit à faire du stop avant de se faire arrêter par la police.

Son avocat a plaidé en faveur d’un manque de relevé ADN sur les sachets de drogue et sur l’absence d’antécédents dans son casier déjà bien consistant.

Une argumentation peu convaincante pour le tribunal qui reconnaît le jeune homme coupable des faits.
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