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  • il y a 2 ans
Nouveau sélectionneur de l'Allemagne, Julian Nagelsmann a réussi ses débuts face aux Etats-Unis. Est-il parti pour durer à ce poste malgré son jeune âge ? A-t-il envie de s'installer ? Pas sûr à écouter David Lortholary qui détaille sa mission 2024 dans Tour d'Europe, disponible en intégralité en podcast. (Real : H.Hiault & S.Petit / Q.Guichard)

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Sport
Transcription
00:00 On va parler de l'ancien coach du Bayern de Munich qui est désormais le sélectionneur de la
00:04 mannschaft, Julian Nagelsmann, qui a réussi ses débuts face aux Etats-Unis, une victoire 3-1.
00:11 L'Allemagne va rejouer mercredi.
00:12 Mais d'ores et déjà, tu nous confirmes David, qu'on a changé d'air un petit peu dans cette
00:18 mannschaft avec Nagelsmann.
00:19 Complètement, il y avait une espèce de crainte de plein, plein de spécialistes avant que
00:25 Nagelsmann ne soit confirmé à ce poste-là, disant que l'équipe nationale, il faut un
00:30 entraîneur expérimenté, un ancien, quelqu'un qui a de l'expérience, etc.
00:35 Sauf que depuis que Nagelsmann est là et même avant qu'il signe, même avant qu'il soit
00:40 confirmé, il y avait une espèce d'engouement, une espèce de courant d'air positif qui
00:45 l'accompagnait. Pourquoi ?
00:47 Parce que simplement, l'équipe nationale avait besoin de se renouveler dans les idées,
00:51 dans la philosophie aussi.
00:53 Nagelsmann apporte sa jeunesse.
00:55 Il apporte son enthousiasme, son optimisme.
00:57 Il est souriant quand un micro se présente.
01:00 On sent qu'il se plaît à faire cela.
01:02 Il faut avoir conscience, Cyril, quand même, il faut rester factuel qu'il vient pour la
01:07 mission Euro 2024 et qu'il entend, après cette mission, retrouver un bon club de foot,
01:13 un bon club. Donc, c'est vraiment aussi ça, peut-être, qui fait qu'il y a cette espèce
01:18 d'engouement parce que quelque part, il n'y a rien à perdre.
01:21 C'est une mission un petit peu à court terme, une mission "commando".
01:25 Et effectivement, on s'est aperçu des effets sur le fond comme sur la forme dès ses
01:28 premières journées avec la manche.
01:31 Alors, c'est marrant que tu me dises ça parce que j'allais t'interroger sur son ambition
01:34 à long terme. C'est un jeune coach.
01:35 On lui a promis mon zémerveille depuis très longtemps.
01:38 Il a été débarqué un petit peu à la surprise générale au Bayern Munich.
01:41 L'idée que ça se termine d'ores et déjà après l'Euro, elle est actée ou ça peut se
01:46 renégocier si d'aventure les choses se passent très bien ?
01:48 On n'a pas été jusqu'à évoquer que les choses se passent très bien, Cyril, parce que
01:53 justement, j'allais un petit peu vous dévoiler les sensations en Allemagne
01:57 actuellement. On voudrait aller vers un dernier carré parce que si vous reprenez les
02:01 palmarès de la Mannschaft, c'est là qu'elle est l'équipe nationale.
02:05 En Coupe du Monde et dans l'Euro, l'équipe nationale d'Allemagne, c'est la demi-finale.
02:09 Alors, effectivement, pour les plus jeunes des personnes qui nous suivent, pour les
02:12 internautes, les derniers tournois ont été des catastrophes, mais ce sont des accidents
02:15 par rapport à l'histoire.
02:16 Donc, bien figurer au-delà de cet objectif "minimal" de la demi-finale, ce serait
02:23 aller gagner le titre. Et si on gagne le titre, évidemment, les choses peuvent changer.
02:26 Ça, c'est évident parce qu'on peut se dire "on a Nagelsmann, on a gagné le titre, on
02:31 va enchaîner derrière avec une équipe renouvelée, avec une équipe rajeunie, avec un
02:35 staff rajeuni aussi.
02:36 Donc ça, je ne m'engagerai pas sur ce terrain-là". Mais en dehors d'une victoire
02:40 finale à domicile, Cyril, qui serait quelque chose de dingue, souvenez-vous de 2006 où
02:45 on avait échoué en demi-finale avec Klinsmann, mais où il y avait eu un vent de
02:48 bonheur sur le pays.
02:50 Nagelsmann reviendrait, reviendra à son quotidien de club, à ce qu'il excite au
02:57 quotidien. Il l'a même dit lui-même, "ce n'est pas du tout le même travail.
03:01 On n'a pas beaucoup de temps sur une saison complète avec l'équipe nationale.
03:05 Et donc, c'est tout aussi excitant, mais on n'a pas ce travail quotidien".
03:10 Donc moi, je le vois tout à fait retourner à un club.
03:13 Effectivement, c'est un peu particulier parce que c'est une mission de moins d'un
03:15 an. Mais pour l'instant, à l'heure où nous parlons, il s'en est très bien acquitté.
03:19 Alors justement, on va peut-être juste parler de ce qu'on a vu déjà sur le terrain.
03:24 4-2-3-1, Mousiala en soutien de Fulcroug, une équipe assez haute sur le terrain avec
03:30 un pressing important.
03:31 À quoi il faut s'attendre ?
03:34 Il y aura des nouvelles...
03:35 Alors, on a vu qu'il y a eu des retours d'ores et déjà, Mats Hummels notamment
03:38 derrière. On va s'appuyer aussi sur des joueurs made in Bayern avec qui finalement,
03:43 ça ne s'était pas si mal passé que ça au Bayern.
03:46 Oui, on a compris que Nagelsmann, qui est un jeune coach de grand talent et
03:50 d'intelligence, a retenu déjà les leçons du semi-échec Bayern.
03:55 Il a fait revenir des joueurs d'expérience parce qu'il y a besoin de confiance, de
04:00 retrouver de la conscience.
04:01 Et confiance, il y a un manque cruel de confiance dans cette équipe depuis quelques
04:05 saisons maintenant.
04:06 2018, l'échec en Coupe du Monde.
04:09 2020-2021, aussi un jeu stérile.
04:12 Donc, il fallait retrouver cette assise.
04:14 Mats Hummels n'apporte pas de vitesse, on le sait.
04:17 En revanche, il apporte de la réflexion, des longs ballons vers l'avant qui peuvent
04:22 être dangereux et un jeu de tête très, très performant.
04:24 On l'a vu là contre les États-Unis.
04:26 Donc, ça, c'est bien.
04:27 Thomas Müller apporte aussi une sérénité.
04:29 Donc, ça, Nagelsmann a mis cet ingrédient.
04:31 Il a mis aussi un autre ingrédient qu'on avait oublié avec l'équipe d'Allemagne.
04:35 C'est un contre-pressing à la barcelonaise.
04:37 Incroyable !
04:37 Les ballons perdus, là, trois secondes après, ils étaient récupérés.
04:41 Ce ne sont que les États-Unis, c'est vrai.
04:42 C'est néanmoins une belle équipe.
04:44 Il y a de très bons joueurs là-dedans.
04:45 On a vu Joe Reina, on a vu Pulisic.
04:47 On a vu des États-Unis assez fringants, notamment en première période.
04:51 Mais l'Allemagne avait des solutions, avait des réponses parce que c'était
04:56 peut-être pour séduire le nouveau sélectionneur.
04:57 Soyons lucides.
04:59 Mais en tout cas, elle récupérait très vite le ballon.
05:01 Et derrière, nouveauté offensive, Cyril, la volonté affichée, affirmée de
05:07 Nagelsmann d'essayer d'aligner ensemble les deux prodiges du ballon.
05:11 Moussiala, tu l'as mentionné, et Florian Wirz aussi.
05:14 Oui, tout à fait.
05:14 Les deux ensemble, pour Nagelsmann, c'est possible.
05:16 Ça n'a jamais été fait jusque-là pour des raisons diverses,
05:18 notamment parce que Wirz avait été blessé longtemps.
05:21 Et là, on veut essayer ça.
05:22 Et en bout de chaîne, cet attaquant classique qui a été Fulcrug,
05:27 qui a été plutôt bon, surtout en deuxième période, il a été décisif,
05:30 qui peut être aussi un Behrens, qui a fait de belles choses en championnat
05:35 en début de saison qu'on connaît moins, mais qui est aussi un attaquant
05:38 classique puissant.
05:39 Et si vous avez des joueurs de ballon autour de cet avancement classique
05:44 auquel on peut ajouter le roi Sane, qui est sur une très bonne dynamique aussi,
05:48 je pense qu'il y a des solutions offensives.
05:50 La grande crainte, Cyril, quand même, pour en finir sur ce qu'on a vu
05:53 contre les États-Unis, ça reste qu'en défense, il y a toujours des soucis.
05:57 On est toujours inquiet, c'est pas stable.
05:59 Les Américains en ont profité.
06:01 On va voir un peu contre le Mexique, qui est aussi un adversaire intéressant
06:04 en ce milieu de semaine, ce que ça va donner à ce niveau-là.
06:06 Parce que ça, ça fait aussi rebaisser la température et rappeler aux Allemands
06:11 qu'on n'est pas encore une équipe qui est crainte de ses adversaires.
06:14 [Générique]

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