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  • il y a 2 ans
A la tête de cette équipe sensation ces dernières semaines, un homme, Will Still, qui est invaincu depuis avoir remplacé Oscar Garcia sur le banc du Stade de Reims le 15 octobre dernier (0-0 face à Lorient). L'entraîneur belge a donc dirigé 17 matches consécutifs sans la moindre défaite, une série qui ne s'était pas produite depuis Tito Vilanova à Barcelone lors de la saison 2012-13 (18), rappelle Opta.

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Transcription
00:00 - Alors Will Steel, ce nom qu'on a appris à découvrir cette saison, l'entraîneur invaincu depuis son arrivée,
00:05 17 rencontres sans perdre, il a pris la suite d'Oscar Garcia.
00:08 Est-ce qu'on a un phénomène du coaching ? Est-ce qu'il va durer selon vous au plus haut niveau ?
00:12 Clément, t'as pu le rencontrer aujourd'hui.
00:14 - Pas 17, 19 Jean-Louis, 19 matchs sans défaite en Ligue 1.
00:18 C'est historique évidemment pour le stade de Reims, surtout quand il s'agit d'un entraîneur de 30 ans.
00:24 Alors évidemment ça suscite beaucoup d'intérêts, de curiosités, les projecteurs commencent à se braquer
00:28 sur le club champenois et sur ce coach qui a fait une interview en matinale à la télé anglaise cette semaine.
00:33 C'est dire que la Steelmania dépasse les frontières, lui qui rêverait peut-être intimement en tout cas
00:38 d'entraîner en Première Ligue et pourtant à l'entendre, rien ne change dans le meilleur des mondes.
00:43 - Non rien n'a changé, à part le fait qu'il y ait 4000 caméras ici aujourd'hui pendant la semaine.
00:48 Non c'est tranquille, on prépare les différents matchs de la même manière
00:51 et on essaye de garder une certaine régularité dans ce qu'on fait.
00:54 Pour l'instant ça marche bien.
00:55 Moi tu me mets sur un terrain avec 24 mecs, je paierai pour le faire.
00:59 Et là on paie pour le faire, c'est le plus beau métier du monde je pense.
01:03 - Sa force c'est de créer un groupe, une famille.
01:05 Will Steel a les mêmes centres d'intérêt que ses joueurs évidemment, H compris.
01:09 Ecoute la même musique, un sens technique qui fascine également ses joueurs.
01:13 C'est le meilleur entraîneur que j'ai pu connaître, c'est ce que nous a avoué le capitaine Abdelhamid.
01:16 Un joueur de l'effectif comme un ami, m'a de son côté raconté Alexis Flips, le milieu de terrain.
01:21 Il y a cette phrase du groupe qui vit bien, mais il suffit de passer un après-midi au centre de Viremont-Coppa
01:27 pour s'apercevoir que c'est loin d'une phrase toute faite,
01:30 il y a une vraie symbiose dans cette équipe grâce à Will Steel.
01:32 - Oui alors ?
01:35 - Oui, bah écoute, on pensait avoir un son là, c'est ça ?
01:39 Non, écoute, moi Will Steel, je dis bravo par rapport à ce qu'il fait,
01:44 franchement on ne peut que le féliciter.
01:46 Après attention, ce n'est pas devenu le meilleur entraîneur au monde pour autant.
01:50 Il est à Reims dans un contexte, on connaît le contexte du début de saison,
01:54 peut-être l'assitude avec l'entraîneur d'avant, il avait le bon rôle, il était adjoint,
01:58 donc il a beaucoup appris, quand tu es adjoint, tu deviens numéro un,
02:01 tu essayes de faire le contraire de ce que les joueurs détestaient,
02:08 ça c'est la première des choses.
02:09 Après, il a les résultats, on ne peut pas nier qu'il y a eu un gros travail de fait,
02:15 mais j'ai vu les derniers matchs de Reims,
02:18 je vais te dire, le match de Monaco, c'est tombé du ciel qu'il gagne,
02:23 franchement ils ont une réussite hallucinante.
02:25 Oui, mais c'est la dynamique qui a été créée aussi, c'est pour ça qu'il gagne,
02:29 c'est pour ça Lionel.
02:31 S'il n'y avait pas cette dynamique, ils auraient pris une tôle.
02:33 Oui, et c'est pour ça que c'est important de mettre le pied sur le frein,
02:37 je ne conteste pas son travail, je dis ce qu'il met en place, bravo.
02:40 Maintenant, de là à dire "ça y est, c'est un phénomène, déjà la première ligue,
02:44 attention, on va attendre le jour où la dynamique va se casser avec une défaite,
02:49 je ne leur souhaite pas que ça arrive ce week-end,
02:51 mais il y a plus de chances qu'ils perdent contre l'OM que qu'ils gagnent".
02:54 Écoute, après, il faut voir comment il repart.
02:56 Tu sais, tu me fais penser...
02:58 Je ne sais pas, je te pose la question à toi Lionel,
03:01 tu as été entraîneur, Johnny aussi, pas loin d'être entraîneur.
03:06 Je ne sais pas, quand les joueurs avec aussi peu de temps te disent,
03:11 c'est facile de le dire aujourd'hui,
03:12 "c'est le meilleur entraîneur que j'ai connu alors que ça ne fait que 19 matchs que tu l'as".
03:16 Comment vous le prenez ça ?
03:18 Je pense qu'il y a eu un grand changement entre l'entraîneur qui était là,
03:21 il était adjoint avant non ?
03:22 Oui, oui.
03:23 Je pense qu'il a amené d'autres choses à l'entraînement,
03:27 on voit que les principes du jeu d'aujourd'hui,
03:31 il est très attaché aux sorties de balle, les contre-pressings.
03:34 Souvent, il y a un joueur de l'autre côté pour faire des diagonales,
03:37 il fait un contre-en, il fait basculer un peu, la défense est diverse.
03:41 Je pense que ce principe est là.
03:44 Après les entraînements, on ne voit pas, mais quand un joueur dit ça tout de suite,
03:47 c'est parce qu'il y a eu quelques changements importants à niveau d'entraînement.
03:51 Et je vois ça à Lyon, parce que des fois, l'entraînement n'était pas parfait.
03:55 C'est compliqué, après les joueurs parlent, je ne veux pas revenir derrière,
03:59 mais il y a eu un changement, je pense, le joueur joue,
04:02 l'entraînement, l'intensité, le plaisir.
04:04 Et je crois aussi qu'il me donne l'impression d'être clair, d'être sans.
04:08 Ça, c'est important aussi, il a le charisme aussi, mais il est clair, il est sans.
04:13 Beaucoup moins de pression à Hans, bien sûr, mais je crois qu'il a un bel futur.
04:17 D'accord.
04:17 Oui, je suis d'accord avec tout ce qu'a dit Juny au niveau du technique.
04:22 On sort la balle d'un côté, trois passes maximum et on va à la transversale de l'autre côté.
04:28 C'est un principe qu'il fait et que ces joueurs appliquent très facilement.
04:32 Et ça, il n'y a pas de souci.
04:33 Mais je pense aussi, moi, quand je le vois, toute proportion gardée,
04:36 j'ai l'impression d'entendre Jürgen Klopp quand il est arrivé à Arsenal,
04:40 où le mec, il était très proche, il allait chez les joueurs, il jouait avec les joueurs,
04:44 il jouait avec les enfants, il se mettait à quatre pattes dans le salon des joueurs.
04:48 Il arrivait, il amenait le repas et tout ça.
04:50 C'est un mec qui est très proche.
04:51 Ça, il a su créer ça.
04:53 Et ça, c'est quelque chose que j'entends à Reims maintenant.
04:58 Et c'est vraiment une caractéristique que son prédécesseur n'avait pas
05:03 et que beaucoup d'entraîneurs n'ont pas, mais que Klopp avait.
05:05 Et que lui, il a aussi.
05:07 Maintenant, ça reste Reims et je suis entièrement d'accord.
05:10 On verra quand il y aura des défaites et un club avec beaucoup plus de pression que Reims.
05:16 On va l'appeler Jürgen Stihl.
05:18 Jürgen Klopp, c'est une de ses inspirations.
05:21 Mais certains, certains que dans le management, qui s'en inspirent.
05:24 Bien sûr, certains.
05:26 Très bien. Jürgen Stihl, alors on va le suivre ce week-end.
05:29 Même si ce n'est pas facile à dire.
05:30 Jürgen Stihl ?
05:31 Oui, c'est bon, c'est mieux passé.
05:32 Non, mais attends, j'ai fait de la langue en première langue.
05:34 C'était la meilleure équipe de Ligue 1.
05:36 Ah oui, c'est vrai qu'il a dit ça, oui.
05:37 Oui, il a dit ça. Donc voilà, Marseille est prévenue.

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