Claude-Emmanuelle Gajan-Maull : "Comme les personnes trans sont objectifiées et fétichisées, elles se retrouvent à rentrer dans l’industrie du porno ou de l’escorting pour payer leurs chirurgies"
  • l’année dernière
Claude-Emmanuelle Gajan-Maull est une artiste pluridisciplinaire et militante. Elle a commencé sa transition en 2015 et évoque le parcours du combattant que doivent emprunter les personnes transidentaires. Au Micro de Yahoo, elle explique pour quelle raison, dans les cas de transidentités, il faudrait davantage parler de « chirurgie réparatrice » plutôt que de « chirurgie esthétique »."Le temps d'une transition chirurgicale, ça va dépendre de la classe sociale de la personne, de combien d'argent elle a à sa disposition pour transitionner, mais aussi de son entourage. Est-ce qu'elle se fait abandonner ? Est-ce qu'elle perd son travail ? Est-ce qu'elle perd son logement ?", s'interroge Claude-Emmanuelle, bien consciente de la précarité dans laquelle vivent bon nombre de personnes trans. "Pour les financer, on utilise souvent des cagnottes, qui sont promues sur les réseaux sociaux. Mais on remarque souvent que ce sont les personnes de la communauté, qui sont elles-mêmes précaires, qui donnent de l'argent. Les personnes cis ne s'engagent pas vraiment. Résultat, comme les personnes trans sont souvent objectifiées et fétichisées, il y en a beaucoup qui se tournent vers le travail du sexe, que ce soit sur des plateformes comme OnlyFans, Mym, ou qui se tournent vers l'industrie du porno ou de l'escorting." 
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