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La présidente du Comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen aux côtés de Natalia Pintchouk, épouse d'Ales Beliatski, emprisonné, père de l'ONG de défense des droits humains Viasna, du président de Memorial, Ian Ratchinski, et de la responsable du Centre pour les libertés civiles Oleksandra Matviychuk . Les lauréats du prix Nobel de la paix dénoncent la guerre "folle" de Poutine En recevant leur prestigieuse distinction samedi à Oslo, les lauréats ukrainiens, russes et biélorusses du prix Nobel de la paix ont appelé à ne pas déposer les armes contre la guerre "folle et criminelle" que Vladimir Poutine a lancée en Ukraine. Pierre-Henry DESHAYES Agence France-Presse Parmi les trois principaux États protagonistes du conflit, le Centre ukrainien pour les libertés civiles , l'ONG russe Memorial, dissoute sur ordre de la justice, et l'activiste biélorusse Ales Beliatski, emprisonné dans son pays, ont été couronnés pour leur engagement à "droits de l'homme, démocratie et coexistence pacifique" face aux forces autoritaires. « La paix pour un pays attaqué ne peut être obtenue en déposant les armes », a déclaré la dirigeante du CCL, Oleksandra Matviïtchouk. "Ce ne serait pas la paix, mais l'occupation." Créé en 2007, le CCL documente les crimes de guerre commis par les troupes russes en Ukraine : tortures et assassinats, destructions d'immeubles d'habitation, d'églises, d'écoles et d'hôpitaux, ardements de couloirs d'évacuation, déplacements forcés de population, etc. À la suite des ardements sur les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, Mme Matviychuk a écrit son discours d'acceptation du prix Nobel à la lueur des bougies, a-t-elle déclaré à l'AFP dans une interview avant la cérémonie. En neuf mois d'invasion russe, "plus de 27.000 épisodes" de crimes de guerre ont été dénombrés, selon elle, et ce n'est "que la pointe de l'iceberg". « La guerre transforme les gens en nombres. Nous devons donner un nom à toutes les victimes de crimes de guerre », a-t-elle souligné. Les « ambitions impériales » de Poutine La voix étouffée par l'émotion dans son discours à l'hôtel de ville d'Oslo, orné de fleurs rouges sibériennes, Mme Matviychuk a de nouveau appelé à la création d'un tribunal international pour juger "Poutine, Loukachenko et d'autres criminels de guerre" . "Cette année, pour la première fois, la langue de l'Ukraine, notre langue ukrainienne, a été entendue" à Oslo, s'est réjoui le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans son allocution quotidienne. « Je félicite Mme Oleksandra, ses collègues et tous les défenseurs ukrainiens des droits humains. Le co-lauréat russe, le président de Memorial, Ian Ratchinski, a pour sa part dénoncé les « ambitions impériales » héritées de l'U qui « fleurissent encore aujourd'hui ». La Russie de Vladimir Poutine a détourné le sens historique de la lutte antifasciste "au