La France est en proie à une épidémie de grippe aviaire sans précédent

  • il y a 2 ans
Plus de 14 millions de volailles ont été abattues, tandis que le nombre de foyers entre la Vendée et le Sud-Ouest atteignait le millier.
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Des canards sont abattus dans un élevage de Lohitzun-Oyhercq (Pyrénées-Atlantiques) le 27 janvier 2022. GAIZKA IROZ / AFP

"On a une épée de Damoclès sur la tête. Chaque matin quand on entre dans le bâtiment, on a peur de trouver des poulets malades", témoigne Pascal Sachot, éleveur en Vendée Sèvremont. Il retint encore plus son souffle alors que deux fermes de ses voisins immédiats venaient d'être touchées par l'épidémie de grippe aviaire. De ses trois bâtiments, pouvant chacun abriter 5 000 animaux, l'un était vacant et l'autre a été vidé il y a deux semaines. Troisièmement, le poulet est presque mature. "On va faire un prélèvement et si le test du virus H5N1 est négatif, les volailles entreront normalement à l'abattoir", a expliqué M. Sachot.

En effet, le virus H5N1 a atterri en Vendée fin février. Il a d'abord été repéré dans plusieurs élevages de volailles près de la ville de Mach et s'est propagé rapidement. Un mois plus tard, les autorités ont recensé 463 foyers en Vendée, soit le double du nombre dans le département des Landes, avant que le secteur français ne soit le plus touché par la nouvelle épidémie de grippe aviaire. Le virus circule également en Loire-Atlantique et Maine-Loire.

Quarante cas par jour

Le taux vertigineux de transmission en Vendée a pris de court les autorités sanitaires. "Il y avait quatre équipes professionnelles pour euthanasier les animaux malades. Lorsque le taux de cas a atteint près de 40 par jour, ils ont été débordés. Certains éleveurs ont attendu dix jours les animaux morts dans le bâtiment", a déclaré M. Sachot. Comme il le dit, l'éleveur des Essarts-en-Bocage Christian Drouin "a dû faire le sale boulot". « Vendredi 18 mars, j'ai constaté un taux de mortalité élevé dans mon bâtiment avec 18 000 poulets. Le vétérinaire m'a confirmé que l'élevage était touché par le virus de la grippe aviaire. Aucune équipe d'euthanasie n'était disponible. Le chaos sur le terrain était total. "Il a fallu couper la ventilation pour tuer les animaux. Ce matin, nous avons ramassé les morts avec nos voisins, les avons enterrés à la ferme et les avons recouverts de chaux. Tout cela sans matériel. Ma réponse a été terrible et insupportable", dit M. Drouin.

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