Nuisances sonores : premier radar anti-bruit testé à Paris
  • il y a 2 ans
L’expérimentation, lancée lundi 14 février dans la capitale, devrait permettre d’identifier les véhicules motorisés les plus bruyants qui minent la vie des Parisiens, et de mettre leurs conducteurs à l’amende.

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De l’extérieur, on pourrait croire à deux gros nichoirs à oiseaux, suspendus l’un en dessous de l’autre, à 4,5 mètres du sol. En réalité, les deux boîtes grises accrochées à un lampadaire de la rue d’Avron, dans le 20e arrondissement de Paris, ne servent pas à nourrir les moineaux ou les merles pour qu’ils chantent davantage, mais à repérer les véhicules les plus bruyants… Et à les faire taire. Inauguré lundi 14 février, ce radar sonore est le premier du genre installé dans la capitale, à titre expérimental. Un deuxième doit l’être mardi, rue Cardinet (17e).

Dans les deux cas, un même objectif : identifier les voitures, les camions, mais surtout les motos et les scooters si bruyants qu’ils minent la vie des Parisiens, et mettre leurs conducteurs à l’amende de façon automatisée. Le principe est exactement le même que pour les radars de vitesse. « Si tu fais des bêtises, ça te flashe », résume un passant, rue d’Avron, en montrant à son fils de 5 ans les boîtes grises entre lesquelles sont fixées des caméras.

« Avec les confinements, tout le monde s’est habitué à une ville plus silencieuse, explique David Belliard, l’adjoint écologiste chargé des transports. Aujourd’hui, il y a une attente très forte des Parisiens pour que nous luttions contre le bruit, en particulier celui causé par les motos et les scooters. A Paris, une moto débridée peut réveiller à elle seule 10 000 personnes ! » Stress, troubles du sommeil, problèmes cardiovasculaires accrus… Les conséquences de ce bruit n’ont rien de négligeable. « Cela peut retirer jusqu’à huit mois d’espérance de vie en bonne santé », selon Dan Lert, l’adjoint à la transition écologique.

Droite et gauche confondues, les élus parisiens ont donc validé à l’unanimité, mercredi 9 février, l’expérimentation de radars sonores. Avec Nice, Toulouse, Bron (métropole de Lyon), Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) et la communauté de communes de la vallée de Chevreuse (Yvelines), Paris fait partie des premières collectivités à profiter de la loi d’orientation des mobilités votée en décembre 2019 et du décret du 3 janvier 2022 qui autorisent ce type de dispositifs.

Un coût substantiel

L’expérience aura lieu en deux temps. Durant trois mois, les deux radars parisiens vont fonctionner « à blanc », sans amende. Il s’agit de vérifier que le système associant rue d’Avron huit micros et trois caméras mesure le bruit avec précision, le relie sans erreur au véhicule qui en est à l’origine, et photographie bien la plaque d’immatriculation. « Nous avons commencé des tests en val
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