Comme l'a dit le président américain Joe Biden, Abu Ibrahim Al-Hachimi Al-Qurachi a été « poussé hors du terrain ».

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Des soldats américains se déploient à Deir ez-Zor, dans le nord de la Syrie, le 7 décembre 2021. DELIL SOULEIMAN / AFP

Abou Ibrahim Al-Hachimi Al-Qurachi, chef du groupe jihadiste Etat islamique (EI), est mort jeudi 3 février, plus de deux ans après l'élimination de son prédécesseur, tué dans une opération des forces spéciales américaines avant l'aube. Syrie.

Le président américain a annoncé à Washington que les forces américaines avaient "éliminé du champ de bataille" le chef du groupe militant extrémiste lors d'une opération dans le nord-ouest de la Syrie. Joe Biden a déclaré que tous les soldats américains étaient sains et saufs et a annoncé qu'il s'adresserait au peuple américain plus tard dans la matinée.

Le chef de l'État islamique a été tué dans une explosion lors d'un raid américain, selon un haut responsable américain. "Au début de l'opération, la cible terroriste a fait exploser une bombe qui l'a tué ainsi que sa propre famille, y compris des femmes et des enfants", a-t-il déclaré.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l'opération héliportée a eu lieu dans le district d'Atme, dans la province d'Idlib, tuant 13 personnes, dont quatre femmes et trois enfants. En octobre 2019, le prédécesseur de Kurachi, Abu Bakr Al-Baghdadi, a été tué lors d'un raid dans la région d'Idlib, largement contrôlée par des djihadistes et des rebelles.

Evacuer les maisons environnantes

Des affrontements ont éclaté après que des soldats ont atterri dans un hélicoptère près du camp local pour personnes déplacées à Atmé, selon l'OSDH. L'opération visait un immeuble de deux étages dans une zone entourée d'arbres, ont rapporté des journalistes de l'AFP sur place. Une partie du bâtiment a été détruite et le sol de la pièce était couvert de sang.

Des habitants ont déclaré avoir entendu le bruit d'un hélicoptère puis "une explosion". L'hélicoptère américain a décollé d'une base militaire dans la ville syrienne à majorité kurde de Kobane, près de la frontière turque, selon l'OSDH. Selon l'ONG, des membres des forces spéciales des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par des Kurdes et entraînées par les États-Unis ont participé à l'opération.

Avant l'annonce américaine, le porte-parole des FDS, Farhad Shami, a tweeté que l'opération était "ciblée contre les terroristes internationaux les plus dangereux". Dans un enregistrement attribué à l'armée américaine et circulant parmi la population, une personne arabophone demande aux femmes et aux enfants d'évacuer leurs maisons dans la zone ciblée.

500 000 morts depuis 2011

Selon des experts, des camps de déplacés surpeuplés de la région d’Atmé, située dans le nord de la