« Même pour chier, c’est pas facile ! ». Dakar/Casablanca/Helsinki…. [Sega]
- il y a 3 ans
« Même pour chier, c’est pas facile ! ». Dakar/Casablanca/Helsinki…. [Sega]
Propos de Sega (Sénégalais) recueillis par Abdelmajid Arrif
Images : Abdelmajid Arrif
Casablanca, 31/08/2011
____________________________________________________
Sega livre ici son regard sur la société marocaine avec intelligence et distanciation sans se laisser détourner de son projet : partir de chez lui pour mieux y revenir la tête haute.
Mais partir c'est faire l'épreuve des territoires, de leurs bascules juridiques et culturelles, s'enrichir de la crasse et de la beauté des hommes et des femmes qui les habitent.
Sega, un analyseur utile pour ceux dont l'entendement se laisse s'embrouiller par l'évidence de l'appartenance.
Il me plaisait de l’accompagner à son arrivée à Casablanca et me nourrir de son regard, vieux de 26 jours. Il me plaisait de le voir et de l'entendre observer et s'étonner de la société marocaine. Je lui ai proposé de tenir un journal et de faire de son idiotie culturelle un atout.
Il me plaisait de rêver que Casablanca et plus largement le Maroc soient un terrain de regards renouvelés, enrichis des nouvelles mobilités, Sud-Sud-Nord, et des miroirs qu'elles nous réfléchissent.
Notre imaginaire colonisé a peut-être une chance de se ressourcer au contact des "Africains" qui nous traversent et nous rappellent notre géographie. C'était une rencontre en 2011 avant que l'Afrique ne soit au chapitre politique de nos quotidiens.
La vivacité et l'intelligence de Sega ont nourrit notre amitié précaire. Aux dernières nouvelles, il a réussi à rejoindre sa Finlandaise rencontrée à Dakar.
Propos de Sega (Sénégalais) recueillis par Abdelmajid Arrif
Images : Abdelmajid Arrif
Casablanca, 31/08/2011
____________________________________________________
Sega livre ici son regard sur la société marocaine avec intelligence et distanciation sans se laisser détourner de son projet : partir de chez lui pour mieux y revenir la tête haute.
Mais partir c'est faire l'épreuve des territoires, de leurs bascules juridiques et culturelles, s'enrichir de la crasse et de la beauté des hommes et des femmes qui les habitent.
Sega, un analyseur utile pour ceux dont l'entendement se laisse s'embrouiller par l'évidence de l'appartenance.
Il me plaisait de l’accompagner à son arrivée à Casablanca et me nourrir de son regard, vieux de 26 jours. Il me plaisait de le voir et de l'entendre observer et s'étonner de la société marocaine. Je lui ai proposé de tenir un journal et de faire de son idiotie culturelle un atout.
Il me plaisait de rêver que Casablanca et plus largement le Maroc soient un terrain de regards renouvelés, enrichis des nouvelles mobilités, Sud-Sud-Nord, et des miroirs qu'elles nous réfléchissent.
Notre imaginaire colonisé a peut-être une chance de se ressourcer au contact des "Africains" qui nous traversent et nous rappellent notre géographie. C'était une rencontre en 2011 avant que l'Afrique ne soit au chapitre politique de nos quotidiens.
La vivacité et l'intelligence de Sega ont nourrit notre amitié précaire. Aux dernières nouvelles, il a réussi à rejoindre sa Finlandaise rencontrée à Dakar.