Interview de Patrick Declerck.

  • il y a 15 ans
Patrick Declerck a été salué, récompensé, considéré pour son premier livre, « Les Naufragés ». Il y racontait comment, pendant 15 ans, il avait planté ses yeux dans ceux des SDF de Paris pour comprendre leur parcours et les aider vraiment. Un succès dont ce psychanalyste et sociologue belge ne veut pas ! Une béatification sociale qu’il rejette en bloc. Comment ? En signant ce recueil de onze nouvelles plus cyniques les unes que les autres.

Voilà pourquoi il a intitulé son livre, « Garanti sans moraline »; pour briser le masque sucré qu’était gentiment en train de lui poser la société. La moraline, selon Nietzsche, c’est justement cette vertu de façade, le dogme de la bien-pensance et de la bienséance inculquée par la quasi-totalité des religions.

Et il est vrai que les histoires qu’il décide de raconter ne sont pas très catholiques. De la torture en Irak en passant par le voyage tourmenté d’un morpion au pays des humains, sans oublier celle de ce porc qui devient végétarien après avoir goûté de l’homo sapiens sapiens, voilà un drôle de voyage initiatique dans l’imaginaire tourmenté de Patrick Declerck.

Une ballade qui d’un cauchemar vous tire une analyse à lire entre les lignes. Patrick Declerck ne se veut pas humaniste, mais à coup sur, il s’agit bien là de la plume d’un psychanalyste.

Pour Marianne2, Virginie Roels a donc décidé d’aller rencontrer ce spécimen, rare :

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