Gaëlle Moudio après le concert ESSIMO! à Douala Cameroun
  • il y a 15 ans
Quatre garçons dans le WAY.
Essimo! c'est 4 graçons dans le WAY et le GROOVE. Ils ont en commun d'être nés dans les berges du Wouri. Le mythique Rio Dos Camaroes qui a donné le nom au pays de l'ancêtre Manu Dibango.
King Blaise au saxophone un cocktail détonnant d'influences italiennes, françaises et black, qui en rajoute à sa graine de surdoué.
Honoré Epée Nsongo aux claviers et formé depuis le berceau sur l'orgue de son père, maître de chant choral et gospel. On n'usurpe pas ses hérédités.
Charles Manga Ebongue à la basse, il s'impose de ne pas trahir une légende restée intacte depuis une quarantaine années : tous les bassistes Camerounais sont tous méchants, depuis que Dikoto Mandengue, Vicky Edimo ou Richard Bona ont signé le verdict. Bassiste pour bassiste les gars d'Essimo! disent avoir été influencés par Etienne Mbappe.
Dominique Elame aux percussions, lorsqu'on est né de parents crevettes (Cameroes), on a le tempo et la pulsations dans les veines, harmonies, contretemps et roulements compris.

Pour accompagner les gars, une soeur venant d'outre atlantique assure le lead vocal, tandis qu'un cousin tiens les guitares. Avec un tel casting, le régal est garanti.
On célèbre les héros nègres de l'humanité, d'Aimé Césaire à Nelson Mandela (le seul survivant de la déclamation), en passant par Frantz Fanon, l'innévitable Senghor du Sénégal, Parice Lumumba du Congo ou Kwame N'Kurma du Ghana Tribute To Our Leaders, l'unumération est riche d'une vingtaine de héros. Le moindre n'est pas un certain Rudolf Douala Manga Bell le père de la résistance Camerounaise au peuple Allemand et le premier pendu des ancêtres du nazisme. Alors que la mode en Afrique est à ces noms aboyés sur des musiques incertaines (il va mieux être sourd que d'entendre ça!). Essimo! nous embarque sur un autre sentier de l'art du griot.
BUNYA LOTTIN
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