La France doit faire cesser les « traitements inhumains » subis par les enfants de djihadistes et leur mère dans les camps en Syrie, a réclamé le Défenseur des Droits Jacques Toubon. De son côté, le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) demander le rapatriement « sans condition » de ces enfants dans une lettre adressée au gouvernement.

Le sort des enfants français dans les camps en Syrie préoccupe. « L’État français doit adopter des mesures effectives permettant de faire cesser les traitements inhumains et dégradants subis par les enfants et leur mère dans ces camps et de mettre fin aux atteintes aux droits et à l’intérêt supérieur de l’enfant », a estimé, dans un avis publié ce mercredi, le Défenseur des Droits Jacques Toubon. Saisi de cette question fin 2017, il pointe des « atteintes » à la Convention internationale des droits de l’enfant. Un texte signé par la France.

De son côté, le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) est aussi monté au créneau. « Il est impératif que la France abandonne une attitude restrictive contraire à la simple humanité comme aux obligations auxquelles elle a souscrit et prenne la décision de rapatrier, sans condition, les enfants » mineurs de nationalité française détenus dans des camps en Syrie, demande Jean-Marie Delarue, dans un courrier daté de lundi et adressée au gouvernement.