Annick Ghijzelings, cinéaste de l'intime

  • il y a 16 ans
La Cinémathèque programme à Flagey, en ce mois d'octobre, une séance regroupant trois films d'Annick Ghijzelings autour du thème de la «disparition». Trois films pour rencontrer une cinéaste de l'intime qui allie les mots et les images dans un tout à l'allure poétique, bleutée et au son clair de sa voix posée.
Matin Calme, un court métrage de fiction avec Catherine Montondo et Jan Decleir, qui a fait le tour du monde, mais n'avait jamais été programmé à Bruxelles, Nous trois, quatre minutes durant lesquelles sa voix nous livre des sentiments douloureux sur des images apaisantes, et Terre terra terrae, le voyage d'une machine agricole du Brabant wallon à l'Argentine. Trois films qui, de prime abord, ont pour langage cinématographique le temps qui passe.
Echange chaleureux avec une femme sensible, aux manières sobres.

Cinergie : Pourquoi avoir choisi ces trois films. Est-ce un choix personnel ?

Annick Ghijzelings : L'idée de programmer ces trois films en même temps est venue d'une discussion avec André Joassin qui voulait programmer en plus de Terre terra terrae, des films qui soient en résonance, pas spécialement au niveau du sujet, mais aussi du langage cinématographique. Il s'agit du langage du temps qui passe, des choses qui sont au bord de disparaître. Matin calme, qui est une fiction, voit les dernières heures d'un couple qui se sépare. Nous trois, parle de l'absence, du manque dans une relation amoureuse à trois et un rien flottante, et enfin Terre terra terrae est un questionnement sur la disparition du monde rural.

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