Action Directe - ni vieux ni traitres 5*5
  • il y a 16 ans
CELUI QUI COMBAT PEUT PERDRE, MAIS CELUI QUI NE COMBAT PAS A DEJA PERDU.!!!!!

Ni vieux ni traîtres...

Dans les années 70, des anarchistes français luttèrent avec leurs camarades catalans contre l'Espagne franquiste finissante. Pour financer leurs actions subversives, ils multiplièrent hold-up et braquages de banques. Au milieu des années 80, certains de ces "libertaires" passèrent à l'action "directe" anti-capitaliste en revendiquant l'assassinat de patrons comme celui de Renault. D'autres refusèrent catégoriquement de recourir à ce type de violence, sans toujours se désolidariser de leurs anciens compagnons de lutte. A l'heure où tant d'ex-soixante-huitards ont accèdé au pouvoir en reniant leurs engagements passés, ces rebelles prétendent avoir mis en conformité leurs convictions et leurs actes, et quelquefois le payent, comme Jean-Marc Rouillan, de longues années de prison.
A l'époque du tout-à-l'antiterrorisme, ce film ouvre le débat sur la légitimité de la violence et la fidélité des choix politiques. Voilà l'intention des cinéastes, qui sont ainsi allés à la rencontre d'anciens partisans de la lutte anti-franquiste anarchiste des années '70: Joëlle Aubron, Annie Desseaux, Jacques Garcin, Jean Halfen, Gilbert Roth, Jean-Marc Rouillan?
Présenté à Paris en 2004 dans sa première version, le film provoqua un débat passionné, poussant Pierre Carles & Georges Minangoy à se questionner et à intégrer de nouveaux éléments au montage. Le résultat est à cent lieues des effets et du style d'un "Pas vu pas pris", se concentrant plus sur le sens que sur la forme et chemine doucement des petites histoires racontées par les protagonnistes, à la grande histoire qui fait ce film.

En présence de Pierre Carles.