Greg Van Avermaet est un homme à part. "Poulidor" du cyclisme avant son titre sur la course en ligne des JO 2016, il est devenu un ogre du classement UCI en 2017... avant de "disparaitre" des radars durant l'actuelle campagne flandrienne. Avec un famélique palmarès consttué d'un podium sur le Grand Prix E3, le Belge est l'une des déceptions de ce début de saison. Un départ qui n'effraie pas l'intéressé. "L'E3 et Gand-Wevelgem sont plus durs à gagner pour moi car ces courses sont trop courtes. Gand-Wevelgem fait 250 kilomètres, certes, mais est trop facile pour mon profil. Par contre, le Tour des Flandres me va à la perfection. Dans les 40 derniers kilomètres, seuls les plus forts se battront avec moi pour la victoire", a prévenu le numéro 1 mondial du classement UCI 2017 durant la conférence de presse d'avant course.

Cela dit, son optimisme ne l'empêche pas de sentir l'urgence : "Le Tour des Flandres est mon objectif de l'année. Je me laisse donc deux années supplémentaires pour le gagner. Parce qu'en 2020, j'aurai 35 ans et je ne sais pas à quoi ça ressemble de disputer les classiques à cet âge là." Après s'être projeté dans le long-terme, le natif de Lokeren est revenu dans son passé et spécialement sur sa saison 2017 où il a brillé à tous les niveaux. "Je n'ai pas réitérer mon début de saison de 2017, mais je m'y attendais. Gand-Wevelgem est le meilleur exemple : je l'avais gagné en 2017 alors que la course ne correspond pas à mon profil. Dès lors je savais que ce serait dur de répéter l'exploit." À l'heure d'analyser le Tour des Flandres, Van Avermaet, désigné favori par le triple vainqueur du Ronde en personne Fabian Cancellara, voit la Quick-Step comme un épouvantail : "On ne peut pas nier que cette équipe a quatre, cinq coureurs à un top niveau. Ils sont les favoris, ce qui est normal vu leur campagne." De quoi effrayer GVA ? "Je n'ai pas de grande victoire dans ma poche à l'aube de ce rendez-vous. Mais je n'ai plus besoin de ça. Le plus important est ma confiance en moi." Voilà le peloton prévenu.