Fusillade en Floride. C’est quoi l’AR-15, l’arme qui a frappé l’Amérique au cœur ?
- il y a 6 ans
Du haut de ses 19 ans, Nikolas Cruz a tué 17 de ses anciens camarades hier dans un lycée de Floride. Il avait en main un fusil semi-automatique AR-15. San Bernardino, Orlando, Las Vegas et désormais Parkland : « L’arme préférée des Américains » pour reprendre l’expression du National Rifle Association (NRA) a encore frappé.
AR-15, nom civil du M16 militaire, a semé la mort hier dans un lycée de Parkland (Floride). 17 personnes sont tombées sous les balles de l’arme tenu par Nikolas Cruz. Ce fusil d’assaut, créé en 1959 par l’Américain Eugene Stoner, s’appelle Et c’est une star aux États-Unis.
D’après la toute-puissante National Rifle Association (NRA, association qui défend et fait la promotion des armes à feu), c’est « l’arme préférée des Américains ». Une assertion qui présente un certain poids quand on sait qu’il y a un peu plus de 357 millions d’armes sur le territoire des États-Unis – pour 323 millions d’habitants.
Pourquoi un tel engouement ? Parce que, selon la NRA, elle n’a quasiment aucun défaut : elle est légère (de 2,7 à 3,8 kg selon les versions), simple, fiable et bon marché (moins de 1 000 dollars en accès libre dans les magasins, soit environ 900 €). Elle est par ailleurs semi-automatique : dans sa version civile, elle ne tire qu’une seule cartouche par appui sur la détente, mais se recharge toute seule tant qu’il y a des munitions dans le chargeur.
L’arme préférée des tueurs de masse
Terrible effet pervers, toutes ces qualités la classent aussi comme l’arme préférée des tueurs de masse. Qui en font eux-mêmes une morbide promotion à chaque massacre : les ventes d’AR-15 ont bondi après les massacres de la boîte de nuit d’Orlando en 2016 et de l’école de Sandy Hook en 2012, tous deux perpétrés avec ce fusil semi-automatique.
L’AR-15 faisait aussi partie de l’arsenal de Stephen Paddock, le tueur de Las Vegas, qui a fait 58 morts et 515 blessés le 2 octobre. L’arme est aussi impliquée dans les tueries de San Bernardino en 2015 et de Sandy Hook en 2012. Et les 50 victimes d’Orlando ont été tuées par une arme similaire, un Sig Sauer MCX. L’AR-15 - ou l’un de ses clones - est donc présent dans les cinq dernières tueries aux États-Unis. Une arme qui avait enfin servi lors de la tuerie de l’église de Sutherland Springs (Texas) qui avait fait 26 morts et 20 blessés, dont de nombreux enfants.
Interdit pendant dix ans
Pourquoi ce fusil d’assaut si dangereux, si terrible, est-il toujours autorisé à la vente ? En fait, il a été interdit pendant dix ans, de 1994 à 2004. Hélas, cette interdiction n’a ensuite pas été renouvelée. Il est vrai que la NRA est l’un des lobbies les plus puissants des États-Unis.
Le tweet de Barack Obama qui, tout au long de ses deux mandats, a tenté de réduire le poids des armes dans son pays, dit bien le désarroi et l’impuissance que peuvent ressentir les militants anti-armes à feu.
AR-15, nom civil du M16 militaire, a semé la mort hier dans un lycée de Parkland (Floride). 17 personnes sont tombées sous les balles de l’arme tenu par Nikolas Cruz. Ce fusil d’assaut, créé en 1959 par l’Américain Eugene Stoner, s’appelle Et c’est une star aux États-Unis.
D’après la toute-puissante National Rifle Association (NRA, association qui défend et fait la promotion des armes à feu), c’est « l’arme préférée des Américains ». Une assertion qui présente un certain poids quand on sait qu’il y a un peu plus de 357 millions d’armes sur le territoire des États-Unis – pour 323 millions d’habitants.
Pourquoi un tel engouement ? Parce que, selon la NRA, elle n’a quasiment aucun défaut : elle est légère (de 2,7 à 3,8 kg selon les versions), simple, fiable et bon marché (moins de 1 000 dollars en accès libre dans les magasins, soit environ 900 €). Elle est par ailleurs semi-automatique : dans sa version civile, elle ne tire qu’une seule cartouche par appui sur la détente, mais se recharge toute seule tant qu’il y a des munitions dans le chargeur.
L’arme préférée des tueurs de masse
Terrible effet pervers, toutes ces qualités la classent aussi comme l’arme préférée des tueurs de masse. Qui en font eux-mêmes une morbide promotion à chaque massacre : les ventes d’AR-15 ont bondi après les massacres de la boîte de nuit d’Orlando en 2016 et de l’école de Sandy Hook en 2012, tous deux perpétrés avec ce fusil semi-automatique.
L’AR-15 faisait aussi partie de l’arsenal de Stephen Paddock, le tueur de Las Vegas, qui a fait 58 morts et 515 blessés le 2 octobre. L’arme est aussi impliquée dans les tueries de San Bernardino en 2015 et de Sandy Hook en 2012. Et les 50 victimes d’Orlando ont été tuées par une arme similaire, un Sig Sauer MCX. L’AR-15 - ou l’un de ses clones - est donc présent dans les cinq dernières tueries aux États-Unis. Une arme qui avait enfin servi lors de la tuerie de l’église de Sutherland Springs (Texas) qui avait fait 26 morts et 20 blessés, dont de nombreux enfants.
Interdit pendant dix ans
Pourquoi ce fusil d’assaut si dangereux, si terrible, est-il toujours autorisé à la vente ? En fait, il a été interdit pendant dix ans, de 1994 à 2004. Hélas, cette interdiction n’a ensuite pas été renouvelée. Il est vrai que la NRA est l’un des lobbies les plus puissants des États-Unis.
Le tweet de Barack Obama qui, tout au long de ses deux mandats, a tenté de réduire le poids des armes dans son pays, dit bien le désarroi et l’impuissance que peuvent ressentir les militants anti-armes à feu.