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  • il y a 16 ans
La lumière s’allume sur l’écran noir…

Plan séquence :
Comme un John Wayne déglingué
Une grande silhouette toute cassée
Avance lentement sans se presser

Son grand corps lui fait mal,
Et pourtant il sourit
La douleur délectable, lui rappelle avec bonheur,
A chaque instant qu’il est vivant…
La garce, avait bien failli l’avoir cette fois-ci.

Grand travelling :
Musique de fond « les copains d’abord ».

Zoom :
Sur le récit fantastique de ses aventures rocambolesques ;
C’est du Pagnol, c’est du Audiard,
C’est du Raimu, c’est du Coluche,
C’est du bonheur,
C’est la grande cuite des tontons flingueurs.

Mouvement de caméra :
Vue d’ensemble ;
Sa vie est un long fleuve tranquille…

Fondu enchaîné :
Changement de décors
Manque de netteté
Erreur d’casting
Cascade ratée…

La grande garce, la rancunière,
Le frappe dans le dos avec lâcheté
Le corps s’écroule dans la poussière
Par cette salope, assassiné

Gros plan :
Plus de tension, plus de douleurs,
Sur son visage ensommeillé
C’est le KO du grand acteur.
Plus qu’une lourde légèreté

Effets spéciaux :
Une lueur douce s’élève du corps
Tourne et virevolte dans le décor,
Pour la dernière grande vadrouille…

Brutalement la lumière baisse
Un dernier tour à la Méliès…
Les spectateurs sont en détresse
Sur l’écran noir le mot qui blesse

Le mot : Fin.

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