Copwatch - un oeil sur la police 1.1 By Jimay

  • il y a 16 ans
Ils suivent les policiers des nuits entières dans les rues, les filment et prennent des notes. Leur mouvement est né à Berkeley, en Californie. Ce sont les copwatchers : cop comme flic, watchers comme surveillants. Certains veulent tout simplement faire valoir leur droit de citoyens, d’autres ont subi des violences policières. Leur combat : filmer la police pour l’empêcher d’être au dessus des lois. En 1991, aux Etats-Unis, l’affaire Rodney King - la bastonnade d’un automobiliste noir filmée par hasard par un amateur - avait mis le doigt sur la gravité des bavures. Depuis 1994, une loi autorise la police fédérale (FBI) à enquêter en cas de soupçon de brutalité policière. Mais les condamnations de policiers violents restent rarissimes. C’est pourquoi le mouvement Copwatch est né. Aujourd’hui, il en existe une soixantaine sur tout le territoire. Sabrina Van Tassel a rencontré ces militants infatigables, qui traquent chaque nuit les brigades de police : à Berkeley, Andrea Pritchett, l’une des fondatrices du mouvement et Jacob Crawford, un cameraman professionnel, deux "vétérans" du copwatching, des militants pour les droits civiques ; à San José, un groupe très actif, composé uniquement de jeunes victimes de bavures policières (à leur tête, Norren Salinas, dont le père est mort l’an dernier, électrocuté par la décharge d’un taser, cette arme de neutralisation électrique) ; à Riddley, un bourg à forte population latino, c’est un ancien flic d’origine mexicaine qui dénonce les brutalités policières. Bernabe Santillan a vécu le système de l’intérieur et le condamne. Lui aussi s’est muni d’une caméra pour observer le travail de ses anciens collègues. Il ne leur laisse aucun répit. Mais aujourd’hui, il est seul contre tous.

Recommandée