Midi-Rencontres : André Langaney

  • il y a 16 ans
Scientifique serein face aux inepties fondamentalistes et fureurs populistes

C'est en science que le dicton "Il n'y a que la vérité qui dérange" est le plus important. En effet, depuis que la philosophie des sciences a dépassé le positivisme et ses certitudes, les "vérités scientifiques" sont devenues fragiles et provisoires. Toute "Vérité" proclamée est donc dépourvue de sens tant qu'elle n'a pas été mise à l'épreuve et confirmée, provisoirement, par l'observation ou l'expérience.

Cette faiblesse de la vérité scientifique est la force de la science : elle permet d'intégrer sans cesse les informations nouvelles et de mettre d'accord les observateurs indépendants d'un même phénomène. Elle ne pousse, en rien, au "relativisme culturel", selon lequel toute forme de connaissance, scientifique ou pas, serait d'une égale valeur.

Dans ces conditions, la confrontation entre les scientifiques consciencieux et les "Vérités" absolues proclamées par les religions révélées et les politiques totalitaires est inévitable. Elle ne peut être résolue que par la défaite de l'un des camps.

Nous en développerons deux exemples historiques avec la confrontation entre les théories de l'évolution et les "religions du livre", d'une part, les relations entre sciences et racisme, de l'autre.

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